Le ministre des Moudjahidine, Mohammed Chérif Abbès, a considéré, mercredi à Mostaganem, que le mois de mai est "celui des chouhada, de la résistance et du rejet de toute forme d'agression". Dans une allocution prononcée dans la commune de Nekmariya, à l'est de la wilaya de Mostaganem, à l'occasion de la commémoration du 68e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le ministre a déclaré que "cette commémoration est un devoir vis-à-vis de toutes les personnes qui ont sacrifié leur vie sans goûter à la joie et aux bienfaits de l'indépendance et du recouvrement de l'indépendance nationale". M. Mohamed Cherif Abbes a rappelé les sacrifices consentis par les martyrs tombés au champ d'honneur lors des massacres du 8 mai 1945 ainsi que ceux qui ont trouvé la mort un siècle auparavant, dans les enfûmades du Dahra. Le ministre a insisté, à cette occasion, sur la nécessité de s'intéresser à notre histoire nationale pour bien la transmettre aux générations futures et mettre en exergue des étapes importantes traversées par le pays par des chercheurs intègres et objectifs. Le ministre a procédé, en présence du secrétaire général de l'organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), du Commandant général des SMA, des autorités de wilaya, de moudjahidines et de citoyens de la commune de Nekmariya, à l'inauguration d'une fresque sur les enfûmades dont ont été victimes les membres de la tribu d'Ouled Riyah. M. Mohammed Chérif Abbès a visité, à cette occasion, la grotte dans laquelle se sont réfugiés les membres de la tribu d'Ouled Riah, avant d'être massacrés par les troupes du sanguinaire Pélissier. Il a également visité le musée de cette localité. Les enfûmades du Dahra, survenues les 19 et 20 juin 1845 dans la commune de Nekmariya, étaient à l'origine de la mort de 1.000 martyrs.