Les participants au colloque national organisé mardi à Mostaganem autour du thème "la guerre psychologique pendant la révolution du 1er novembre", ont mis en exergue les différentes méthodes psychologiques pratiquées par le colonialisme français à l'encontre du peuple algérien tout en soulignant que la guerre psychologique menée par la France coloniale en Algérie est unique en son genre à travers le monde. Lors de cette rencontre à laquelle a assisté le ministre des moudjahidines M. Mohammed Chérif Abbès, à la veille de la commémoration du 68ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945, l'accent a été mis sur les différentes formes de guerre psychologique que le colonisateur français a mises en œuvre pour mener sa guerre militaire contre la révolution algérienne. Dans cette optique, le Dr. Abdelmadjid Boudjella, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Tlemcen a indiqué que la guerre psychologique menée par la France coloniale en Algérie "est unique en son genre dans le monde", en rappelant le rôle des Services administratives spécialisés (SAS) et le 5ème bureau pour semer l'intox et la rumeur au sein du peuple algérien. "Parmi les styles les plus sauvages utilisés par le colonisateur français à l'encontre des algériens durant la guerre de libération nationale, figurent les tortures physiques et morales, les viols et les profanations des dépouilles mortelles des moudjahidine", dira t-il. Pour sa part, le Dr. Lazaar Mokhtar, de l'université de Mostaganem a mis en exergue "les atteintes aux dimensions religieuses et culturelles de la personnalité algérienne" qu'a pratiquées constamment la France coloniale en Algérie. Les travaux de ce colloque initié par le centre national des études et de recherche sur le mouvement national et la révolution de novembre, en collaboration avec l'université "Abdelhamid Benbadis " de Mostaganem, ont été marqués par la présentation de plusieurs communications qui on abordé différents thèmes tels "la guerre psychologique coloniale lors de la guerre de libération à travers des discours de Charles De Gaulle", "la guerre psychologique au sein des camps de torture durant la guerre de libération", "le boycott économique comme moyen de la guerre psychologique ". Cette rencontre à laquelle ont assisté le SG de l'organisation nationale des enfants de chouhada(ONEC), le commandant en chef des Scouts musulmans algériens (SMA), le président de l'association nationale des grands invalides de la guerre de libération et un grand nombre d'étudiants, a donné lieu à une exposition de photos sur les massacres du 8 mai 1945, organisée par le musée national du moudjahid. Le ministre des moudjahiddines a honoré au centre de repos des moudjahidines dans la localité d'Ouréah (commune de Mazagran) 72 veuves de chouhadas de 12 wilayas de l'ouest du pays. M. Mohammed Chérif Abbès assistera dans la soirée, à une représentation théâtrale "132 ans" de l'écrivain Ould Abderrahmane Kaki, interprétée par l'association culturelle portant son nom. Les festivités officielles commémorant le 68eme anniversaire des massacres du 8 mai 1945 se poursuivront mercredi dans la commune de Nekmariya dans la daïra d'Achaacha, où le ministre des moudjahidines devra inaugurer une fresque commémorative des enfûmades du Dahra, un musée et une exposition de photos. Pour rappel, les enfûmades de la Dahra, survenues les 19 et 20 juin 1845, sont l'œuvre du sanguinaire Pélissier qui a exterminé les membres de la tribu de Ouled Riyah. Cette enfûmade avait causé la mort par suffocation de 1.000 algériens qui s'étaient cachés dans une grotte.