La ministre de la culture, Khalida Toumi, a salué jeudi les qualités artistiques et la "touche particulière" de la céramiste Ouiza Bacha, décédée mardi à l'âge de 69 ans. Dans un message de condoléances adressé aux proches de Ouiza Bacha, la ministre de la culture a tenu à exprimer sa "profonde tristesse" à la suite de la disparition de l'artiste "aux mains magiques et au goût très sûr" et qui, dira-t-elle, a su faire revivre l'art traditionnel de la céramique. Ouiza Bacha a su, sa vie durant, mettre à profit toutes les opportunités en vue de parfaire son apprentissage du métier de l'argile qu'elle a découvert par un pur hasard lors d'un stage à l'étranger, rappelle Khalida Toumi. La ministre relèvera, en outre, la "curiosité" productive et l'ouverture d'esprit qui ont caractérisé la personnalité de la défunte et qui l'ont amenée à expérimenter des expériences nouvelles et à "adapter les techniques nouvelles à la poterie traditionnelle" des Ouadhias et de Mâatkas. L'apport de Ouiza Bacha à l'art de la céramique a été aussi de renouveler les formes, les modèles, les couleurs et les modes de cuisson, notera encore la ministre, qui évoque des oeuvres appréciées aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. "Des pièces sobres et belles qui allient à la fois tradition et modernité et qui inscrivent Ouiza Bacha parmi les artistes dont la touche particulière devient un signe distinctif, une griffe", témoigne la ministre. Notant, par ailleurs, que la défunte a été la "gardienne d'un savoir-faire ancestral", Mme Toumi a estimé que la céramiste a "produit des œuvres contemporaines dans la forme et la couleur" et inculqué sa passion à ses proches et à de jeunes céramistes.