OUZOU - Saida Benhabiles, membre de la Fédération internationale des victimes du terrorisme, a qualifié, jeudi à Tizi-Ouzou, l'ingérence de certains pays occidentaux dans les affaires des pays arabes de "nouvelle forme de terrorisme". "L'Algérie fait actuellement face a une nouvelle forme de terrorisme qu'on appelle ingérence", a affirmé Mme Benhabiles, ancienne ministre de la Solidarité et ancienne sénatrice, lors d'une conférence sur "La souveraineté nationale". Mme Benhabiles a estimé que la menace d'atteinte à la souveraineté nationale qui vise actuellement l'Algérie, selon elle, est "plus grave que ce que nous avons traversé dans les années 1990 où le terrorisme aveugle n'a pas réussi a mettre l'Algérie à genou, et ce, grâce à la vigilance des Algériens et à la solidarité entre le peuple et les services de sécurité et les institutions de l'Etat". Face à ces "tentatives d'atteinte à la souveraineté nationale et de déstabilisation du pays", Mme Benhabiles a indiqué que le contexte actuel interpelle les Algériens, notamment les partis politiques et le mouvement associatif, à laisser de côté leurs divergences partisanes afin d'œuvrer à préserver l'unité de l'Algérie et de son peuple". Les soulèvements vécus par certains pays du Monde arabe, qui ont "perdu leur souveraineté nationale", ont été "confisqués au profit d'un extrémisme religieux qui a été créé pour servir les intérêts stratégique de l'Occident", a-t-elle fait valoir. Exprimant sa position sur l'instrumentalisation politique de l'islam, Mme Benhabiles, a estimé, que la "religion, tout comme la culture et l'histoire sont des valeurs qui constituent le ciment de l'union nationale rassembleur du peuple algérien". Pour Mme Benhabiles, le "changement" doit se faire de "manière pacifique, dans l'union et la stabilité et dans la pérennité de l'Etat et de ses institutions".