Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé, lundi à Tifariti, dans les territoires sahraouis libérés, le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer sa responsabilité et prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens sahraouis dans les territoires occupés et les préserver des dangers qui les guettent. Dans une allocution prononcée à l'occasion de la célébration du 40e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du peuple sahraoui, le président sahraoui a appelé l'ONU à "permettre immédiatement à la Minurso d'agir à l'effet de protéger et surveiller les droits de l'homme au Sahara occidental et de présenter un rapport en la matière". La Minurso, a ajouté M. Abdelaziz doit être en mesure "d'œuvrer à la libération des détenus de "Gdeim Izik" et de tous les prisonniers politiques dans les geôles marocaines, de faire la lumière sur le sort de plus de 651disparus sahraouis, mettre fin au pillage des richesses naturelles sahraouies par le Maroc et détruire le mur de séparation". Le président sahraoui a réaffirmé le message de "fraternité, de coopération, d'amitié et de paix" de l'Etat sahraoui indépendant au peuple marocain. "Nous sommes convaincus que ce peuple séculaire (le peuple marocain) ne saurait accepter indéfiniment les politiques expansionnistes du régime marocain au détriment du peuple sahraoui frère déniant les principes de liberté et de démocratie et gâchant les potentialités du Maroc dans des guerres injustes contre les frères voisins", a souligné le président sahraoui. Il a ajouté par ailleurs qu'"à l'occasion de ce 40e anniversaire, les drapeaux du Front populaire de libération de la Seguia El Hamra et du Rio de Oro et les slogans appelant à l'indépendance sont plus que jamais brandis et scandés dans les rues, quartiers et villes sahraouis pour réaffirmer l'attachement du peuple sahraoui à l'indépendance et son refus de l'occupation". Mohamed Abdelaziz a indiqué que l'Etat sahraoui, membre fondateur de l'Union africain qui exerce désormais sa souveraineté a mis en place ses institutions dans les territoires libérés au prix de lourds sacrifices. Il a ajouté que "l'armée sahraouie adresse un message clair aux ennemis et aux amis pour dire que nous privilégions toujours la paix mais la lutte armée était et sera pour le peuple sahraoui un moyen reconnu par les Nations unies et restera une option légitime si la communauté internationale n'assumait pas sa responsabilité pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et l'indépendance à travers un référendum juste et intègre". "Quarante ans de lutte, de résistance, de détermination, de défis grandissants, de réalisations et d'acquis sont la meilleure preuve de la justesse de notre cause et de l'inévitable et proche victoire du peuple sahraoui militant", a-t-il rappelé. Le président sahraoui a souligné que la République sahraouie "est une réalité nationale, régionale et internationale incontournable et un facteur d'équilibre et de stabilité dans la région" ajoutant que "l'Etat sahraoui indépendant est la solution".