Six familles dont les habitations ont été endommagées par le dernier séisme ayant secoué Béjaîa et ses environs, ont occupé mardi, le boulevard Ben-Boulaid, attenant à leur immeuble, pour exiger leur relogement dans un nouveau bâtiment, a-t-on constaté. Les contestataires s'y sont installés en plantant des tentes de fortunes pour signifier leur détresse, causant des embouteillages inextricables sur l'avenue et dans les quartiers limitrophes et la zone de l'arrière port. Les familles protestataires déjà fortement éprouvées par le séisme du mois de novembre dernier, qui a causé des dommages importants à tout l'immeuble de construction coloniale, ont du essuyer de nouveaux dégâts, à l'issue de la secousse, de dimanche dernier. Tout un plafond, couvrant l'appartement du dernier étage, a en effet cédé et d'amples fissurations, ont apparu sur toute la structure de l'immeuble. ''Nous vivons, chaque jour, avec la hantise de nous réveiller sous les décombres'', raconte, en pleurs une vielle dame, qui note qu'au-delà, de la frayeur suscitée par les dernières mais fréquentes secousses tellurique, les habitants de l'immeuble ont enduré ''le martyre cet hiver '' du fait du froid et des infiltrations d'eau. Si bien que la plupart ont du chercher refuge chez la famille. ''Dieu merci, car lorsque la dernière secousse a frappé, l'immeuble était quasiment désaffecté. Il n'y avait qu'une seule famille au rez-de- chaussée, qui y demeurait encore'', a-t-elle ajouté. L'immeuble a été classé Orange par le Contrôle technique des constructions CTC. L'APC, affirme pour sa part reloger ses résidents en priorité, à l'instar d'autres familles dont les maisons ont subi des dommages importants, notamment à hauteur du quartier Amimoun et la cité Oudali.