La capitale des Hammadites et tous les environs de la wilaya ont été secoués Des dommages ont été enregistrés sur les vieilles bâtisses dans plusieurs quartiers de l'ancienne ville comme la cité Bouaouina et la cité Oudali, etc... Un tremblement de terre de 5.5 de magnitude sur l'échelle de Richter a secoué, hier, la wilaya de Béjaïa et ses environs vers 10h 07. La secousse a été même ressentie par les habitants des wilayas limitrophes, à l'image de Tizi Ouzou et même Alger. Le séisme, dont l'épicentre à été localisé à 10 km au large de Béjaïa, n'a fort heureusement pas provoqué trop de dégâts ni de victimes. Quatre blessés et plusieurs bâtisses fissurées ont été enregistrés. La secousse a été fortement ressentie par la population de la ville de Béjaïa et les communes de la côte Est de la wilaya, notamment à Melbou où les murs de la cantine scolaire du lycée de cette municipalité ont été lézardés. La secousse qui a duré quelques secondes a provoqué un mouvement de panique. Les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Béjaïa ont quitté spontanément leurs demeures. Des milliers de personnes, littéralement effarées, sont sorties dans la rue, occupant le bas des immeubles, les parkings et les espaces verts. Des dommages ont été enregistrés sur les vieilles bâtisses dans plusieurs quartiers de l'ancienne ville, comme la cité Bouaouina et la cité Oudali. Les habitants d'Oued Ghir, situé à quelques kilomètres de la ville de Béjaïa, ont, eux aussi, ressenti la secousse. Un habitant s'est jeté de la fenêtre de son appartement situé au 1er étage d'un immeuble au moment de la secousse. Evacué à l'hôpital par la Protection civile, il est hors de danger. Par ailleurs, la Protection civile a fait état de blessures légères causées à deux ouvriers. «Ces derniers qui se trouvaient sur un échafaudage au moment de la secousse ont chuté sous l'effet de la frayeur, d'une hauteur de 10 mètres. Ce qui leur a occasionné des blessures légères et quelques contusions», a précisé la même source. Trois autres personnes habitants au vieux quartier de la haute ville de Béjaïa ont été blessées. Plusieurs travailleurs ont quitté leurs bureaux craignant d'éventuelles répliques. En très peu de temps la ville s'est encombrée. Des va-et-vient se sont multipliés, qui pour prendre des nouvelles de ses proches, qui pour s'éloigner des habitations. Près du siège de l'APC, l'alerte est plus que visible. Les responsables communaux se concertent pour des visites sur le terrain alors que la radio locale a émis des messages pour rassurer les citoyens, à qui elle a ouvert l'antenne. A Sidi Aïch, «la secousse a été ressentie, mais sans plus», rassure un habitant contacté par nos soins. Les nouvelles qui parvenaient des différentes localités étaient plutôt rassurantes. L'examen blanc pour le cycle primaire a été suspendu. Tous les établissements scolaires ont été désertés par leurs occupants. «Je n'ai même pas eu le temps de rassurer mes élèves qui ont quitté la salle dans une situation de panique», expliquait cette enseignante. Dans le même quartier, une vieille se reposait loin de son immeuble. Alitée, elle a été évacuée par ses proches qui n'avaient pas encore quitté le domicile familial. «J'allais sortir quand la secousse s'est produite, avec ma soeur on a entrepris d'évacuer notre mère de la maison», raconte le fils. Les bâtiments, déjà fortement touchés lors du séisme de novembre dernier, étaient le premier point de chute du maire de la ville. «Le constat n'était pas aussi alarmant qu'on le pensait», constate-t-il. Les membres de l'exécutif communal, les élus, les directeurs de wilaya étaient en alerte A la radio, les interventions de citoyens corroboraient les bulletins d'informations de la Protection civile. Plus les minutes passaient, plus les gens étaient rassurés et retournaient dans leurs bureaux et domiciles. La panique s'estompait au fur et à mesure. Béjaïa venait de vivre une matinée mouvementée. Une matinée, qui vient comme un rappel sur les caractéristiques fortement sismiques de la région et par voie de conséquence, à la nécessité de voir la situation d'une autre manière à l'avenir.