Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a condamné mercredi l'intervention de "combattants étrangers" aux côtés des forces armées syriennes à Qousseir et a demandé une enquête de l'ONU sur les violences dans cette ville, ont rapporté des agences de presse. Une résolution en ce sens, présentée par les Etats-Unis, le Qatar et la Turquie, a été adoptée par le Conseil par 36 voix contre 1 (le Venezuela). Huit pays se sont abstenus et 2 n'ont pas voté. La Russie et la Chine ne font pas partie actuellement des 47 Etats membres du Conseil et n'ont donc pu que participer aux débats sans pouvoir voter. Les diplomates ont fini par se mettre d'accord sur une résolution qui "condamne l'intervention de combattants étrangers qui luttent pour le compte du régime syrien à Qousseir, et exprime sa profonde préoccupation quant au fait que leur participation exacerbe davantage la détérioration des droits de l'Homme et de la situation humanitaire, ce qui a un impact négatif sérieux sur la région". Dénonçant les "récentes tueries à Qousseir", la résolution demande à la Commission d'enquête indépendante sur la Syrie (qui agit sous mandat du Conseil des droits de l'Homme) de mener une "enquête spéciale sur les évènements à Qousseir" et de présenter un rapport en septembre. Y sont aussi condamnées toutes les violences commises en Syrie par l'ensemble des parties au conflit. Le texte demande en outre aux autorités syriennes de permettre un "accès libre et sans entraves" aux travailleurs humanitaires chargés de secourir les civils, en particulier à Qousseir.