Le bilan de l'attaque samedi de la prison de Niamey s'est élevé à trois gardes pénitentiaires tués, tandis que trois assaillants ont été arrêtés, ont indiqué dimanche les autorités nigériennes. Un précédent bilan faisait état de deux gardes tués. "Trois assaillants du groupe terroriste Boko Haram du Nigéria voisin ont été arrêtés et se trouvent entre les mains de la brigade anti-terroriste de Niamey", selon le ministre nigérien de la Justice, porte-parole du gouvernement, M. Marou Amadou. "Le Niger est désormais en guerre (contre le terrorisme). Nous avons besoin de la population, du sens des responsabilités de nos compatriotes pour mener cette guerre avec beaucoup d'engagement et beaucoup de sérénité", avait déclaré samedi M. Amadou, peu après l'attaque. Après les deux attentats suicide de la semaine dernière, les premiers de l'histoire du Niger, la sécurité a été renforcée à Niamey, en particulier autour des sites sensibles comme les ambassades. Les patrouilles des forces de l'ordre ont été intensifiées. Deux attaques quasi-simultanées, perpétrées le 23 mai contre le grand camp militaire d'Agadez, la principale ville du Nord, et un site d'uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit (à plus de 200 km au nord) avaient fait plus d'une vingtaine de morts, essentiellement des militaires nigériens.