L'Europe "paiera le prix" de livraisons d'armes à l'opposition syrienne, a affirmé le président syrien Bachar Al-Assad dans une interview à un journal allemand. "Si les Européens livrent des armes, l'arrière-cour de l'Europe deviendra (un terrain) pour le terrorisme et l'Europe en paiera le prix", a déclaré le président syrien au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), selon un extrait diffusé lundi. Pour Bachar Al-Assad, la conséquence de livraisons d'armes serait une exportation du terrorisme en Europe. "Des terroristes reviendront (en Europe) avec une expérience du combat et une idéologie extrémiste", a-t-il averti. M. Al Assad a en outre rejeté les accusations des Occidentaux faisant état d'usage d'armes chimiques par l'armée régulière syrienne contre les rebelles. "Si Paris, Londres et Washington avaient une seule preuve de leurs allégations, ils les auraient présentées au monde", a-t-il indiqué. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a également affirmé lundi que vouloir armer les rebelles syriens était un "appel au meurtre". Ces déclarations des dirigeants syriens interviennent alors que le Premier ministre britannique David Cameron, hôte du sommet du G8 qui s'est ouvert dans l'après-midi en Irlande du Nord, a affiché sa détermination à "faire pression" pour la tenue d'une conférence de paix sur la Syrie, que Washington et Moscou tentent d'organiser depuis mai. Dimanche, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde à Londres les Occidentaux contre une livraison d'armes aux opposants syriens qui "mangent les organes" de leurs ennemis. La crise syrienne domine les travaux de la première journée du sommet G8, avec une rencontre bilatérale entre les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine.