Après une semaine de compétition et à quatre journées de la clôture des 17èmes jeux méditerranéens de Mersin qu'abrite la Turquie du 20 au 30 juin, l'Algérie attend toujours sa première médaille d'or, alors que le salut devrait émaner de la boxe et de l'athlétisme. La récolte algérienne en médailles se limite jusque-là, à quatre breloques en bronze décrochées par le judo (3) et la lutte (1). Un constat amer, de l'avis de la plupart des membres de la délégation sportive algérienne présente à Mersin, ville du sud de la Turquie. Qu'ils soient techniciens, athlètes où dirigeants, le sentiment est le même : le sport algérien n'est pas logé à sa véritable place. Alors que des techniciens de fédérations parlent de rajeunissement des effectifs de leurs sélections nationales, d'autres en revanche, évoquent des"turbulences" ayant secoué leurs fédérations durant le précédent mandat, à l'image du judo qui a enregistré un net recul sur le plan de la performance. Les trois médailles de bronze ont été remportées par Abderrahmane Benamadi (90 kg), Bilal Zouani (+100 kg) et Kaouthar Oualal (-78 kg). La quatrième bronze a été l'œuvre du lutteur Mouatez Djediat (60 kg). Malgré toute leur volonté et leur combativité, les judokas algériens où la plupart d'entre eux, ont terminé au pied du podium, perdant des combats décisifs dans les derniers instants, pour des erreurs d'inattention. "Il faut avouer que les problèmes qu'avait connus notre fédération ont influé sur le rendement global des judokas. Néanmoins, nous avons des potentialités et des jeunes judokas prometteurs avec lesquels nous allons travailler davantage pour faire rebondir le judo algérien et le placer à la place qui lui sied sur le plan international", avait indiqué à l'APS, le directeur technique Salim Boutebcha, à l'issue des compétitions de judo. Le président du Comité Olympique Algérien (COA). Mustapha Berraf avait lui aussi, souligné lundi dernier à Mersin, la nécessité de faire "une halte" et établir une "évaluation objective" de la situation du sport algérien, afin de redorer son blason. Le président du COA se veut toutefois optimiste pour l'avenir. "Une dynamique constructive commence à s'amorcer. La situation qui n'était pas très reluisante, commence à s'améliorer. Nous sommes en train de faire l'évaluation de la situation de concert avec le MJS afin que le sport algérien puisse retrouver ses marques", a-t-il indiqué. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a indiqué, lors d'une conférence de presse à Mersin, à propos de la participation algérienne aux JM-2013 que le sport algérien a enregistré un recul aussi bien sur le plan des performances que celui de la formation et de la pratique à la base. "Nous sommes à la fin d'un cycle. Notre élite doit se renouveler. Pour cela, il est urgent de mettre en place un plan de développement", a-t-il martelé. Pour réaliser ce sursaut souhaité, le ministre qui venait d'assister à quelques compétitions de la première journée des JM-2013, table sur "l'apport positif de la nouvelle loi sur le sport qui consacre l'intérêt et la contribution directe de l'Etat à la formation de l'élite sportive". Boxe et athlétisme : l'espoir de l'or La boxe algérienne qui a réussi à placer cinq pugilistes dans les finales prévues mercredi soir, se présente comme le ''sauveur'' de la participation algérienne aux jeux méditerranéens de Mersin. Une belle performance pour cette discipline qui détient le record de boxeurs en finale, ex aequo avec le pays hôte (la Turquie), suivie de l'Italie (3 finalistes), la France (2), l'Espagne (2), l'Egypte (2) et la Croatie (1). Les finalistes algériens sont Flissi (49 kg), Benbaaziz (56 kg), Chadi (64 kg), Abbadi (69 kg) et Benchabla (81 kg). L'athlétisme qui débute ce mercredi peut valoir des médailles à l'Algérie, même si la mission s'avère difficile. Trois finales sont prévues ce mercredi soir où l'on pourrait retrouver Hadj Laazib au 110m haies, Souhir Bouali au 200m dames et certainement Kenza Dahmani et Souad Ait Salem au 10.000 m. Les épreuves d'athlétisme se poursuivront jusqu'à la veille de la clôture des joutes. La sélection algérienne est composée de 19 athlètes dont six dames. Dans le groupe d'athlètes féminines, l'on retrouve Amina Bettiche (3000M steeple), Souhir Bouali (100m/200m), Souad Ait Salem (semi-marathon), Kenza Dahmani (semi-marathon), Baya Rahouli (triple saut) et Yasmina Omrani (heptathlon). Chez les messieurs, les couleurs algériennes sont défendues par Rabah Aboud (5000m), Abderrahmane Anou (1500m), Yassine Hethat (800m), Mohamed Amine Belferar (800m), Abdelmadjed Touil (3000m steeple), Hichem Bouchicha (3000m steeple), Othman Hadj Lazib (110 m haies), Miloud Rahmani (400m haies), Abdelmalek Lahoulou (400m haies), Ahmed Medjaher (semi-marathon), Slimane Moulay (semi-marathon), Issam Nima (Triple saut) et Imad Touil (1500m). Dans la précédente édition des Jeux méditerranéens, organisée en 2009 à Pescara en Italie, l'Athlétisme algérien avait décroché une médaille d'or par Antar Zerguelaine au 1500m et une médaille de bronze par Kenza Dahmani au 100m.