Le chanteur Kamel El Guelmi, dont le style allie avec bonheur la musique typique du patrimoine local et les orchestrations modernes, a mis en appétit le public qui a assisté, très nombreux, à l'ouverture, lundi soir à Guelma, de la 2e édition du festival nationale de la musique actuelle. Très en verve comme à son habitude, l'artiste, originaire de l'antique Calama, a su, grâce à sa voix puissante et ses mélodies mêlant flûte, bendir et synthétiseur, déchaîner la foule, constituée majoritairement de jeunes, qui a pris d'assaut les travées du stade communal. Durant près d'une heure, Kamel El Guelmi a ‘‘empli'' la scène de son talent en interprétant ses meilleures chansons parmi lesquelles ‘‘Erkeb ou rouh'', ‘‘Rayeh nechki lelbey'', ‘‘Kheddoudj'' et en clôturant son tour de chant avec ‘‘El ayam kif errih felberrima'', un succès immortalisé par Cheikh El Afrit''. La première soirée de ce festival, organisé jusqu'au 6 juillet prochain sous l'égide du ministère de la Culture, a été marquée par un afflux considérable du public guelmi, des jeunes en majorité, mais également de nombreuses familles, visiblement tout heureuses de pouvoir sortir le soir et fuir le train-train quotidien. Un public qui a pu ensuite se délecter jusqu'au milieu de la nuit des genres ‘‘gnaoui'', avec Djemaoui Africa, ‘‘staïfi'' avec Cheb Slimane et ‘‘chaoui'' avec Nasreddine Horra. Mardi soir, lors de la seconde soirée de ce festival, l'ambiance ne manquera sûrement pas de monter d'un cran avec, entre autres, l'autre ‘‘régional de l'étape'', Cheb Khalas, et ses ‘‘tubes'' généralement tirés du patrimoine sétifien, particulièrement appréciés ici, ainsi qu'avec le rappeur Imad Layri.