Le président de l'Association des Comités Nationaux Olympiques d'Afrique (ACNOA), le Général Lassana Palenfo, réélu pour un 3è mandat, à la tête de l'instance sportive africaine, samedi à Abidjan, a estimé qu'il a élaboré un plan ambitieux afin d'éviter que le sport africain soit à la traîne. "Nous avons de sérieux projets pour les quatre ans à venir afin de guérir les maux qui minent le développement du sport en Afrique, éviter qu'il soit à la traîne, et surtout permettre son émergence", a déclaré Lassana Palenfo lors d'une conférence de presse, dont des extraits ont été publiés lundi par le journal L'Intelligent d'Abidjan. L'un des projets forts de la gouvernance de l'ACNOA est de mettre un terme à la fuite des athlètes talentueux du continent qui font, aujourd'hui, les beaux jours de plusieurs pays, autres, que l'Afrique. Selon le président de l'instance du mouvement olympique africain, la fuite des athlètes africains " se situe à deux niveaux". Le manque de rigueur dans l'application de la réglementation en vigueur pour le changement de nationalité et l'absence d'intéressement financier et de profil de carrière des athlètes. "Pour le changement de nationalité, l'ACNOA sera très vigilante sur cette question. Les textes veulent que le sportif ait trois ans d'existence dans un pays (les textes actuels). Nous, nous allons veiller à décourager ceux qui veulent concourir sous d'autres drapeaux autres que celui de leur pays", a indiqué Lassana Palenfo. Au volet de l'intéressement financier et du profil de carrière, le patron de l'ACNOA, notera que les athlètes partent parce qu'on leur propose mieux ailleurs. Pour ce faire, l'ACNOA entend prendre en charge les sportifs depuis la préparation, jusqu'aux compétitions en passant par la fin de carrière. Un programme qui devra permettre à l'Afrique, selon lui, d'avoir une participation honorable aux JO de Rio. "Nous allons recruter de jeunes talents, les regrouper, les former et leur offrir beaucoup de compétitions pour les aguerrir. Ceci pour permettre à l'Afrique d'avoir plus de médailles à Rio", a soutenu le président de l'ACNOA. Abordant la question de l'ingérence des pouvoirs publics dans la gestion des fédérations, le général Palenfo a fustigé le comportement de certains ministères des Sports en Afrique. " 90% des conflits viennent du fait que le gouvernement veut désigner ses membres au sein des fédérations. Là, il y a ingérence (...) lorsque le gouvernement veut faire les statuts des fédérations, désigner ses membres, cela pose problème", a martelé Palenfo, également, président du Comité olympique de Côte d'Ivoire. Le général Palenfo a cité comme exemple, le cas échéant en Côte d'Ivoire, où c'est le ministère des sports qui a organisé les élections des fédérations de hand-ball et de la boxe, estimant que cela devrait se faire au sein des fédérations, selon les textes les régissant. Le général Lassana Palenfo a, par ailleurs, affirmé que l'assemblée générale élective de l'ACNOA avait aussi, pour but de " mener ensemble une politique novatrice et ambitieuse pendant les quatre prochaines années en direction de ceux qui feront l'Afrique de demain". "Le mandat prochain sera marqué par l'action, la mise en oeuvre de plusieurs projets", a-t-il conclu.