Le président de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (Acnoa), le Général Lassana Palenfo, seul candidat à sa réélection, estime que l'Afrique n'a pas les moyens pour abriter les Jeux Olympiques de 2024. "2024, c'est un peu tôt pour des olympiades en Afrique. C'est notre souhait, mais c'est difficile. Les JO c'est 28 sports minimum en un seul lieu, dans une seule ville. Il faut bâtir des infrastructures, des hôtels, mettre en place tous les moyens de transports et de communication pour dix ou douze mille athlètes", a indiqué Palenfo dans une longue interview à Jeuneafrique.com. Lassana Palenfo qui brigue pour un 3è mandat consécutif à la tête de l'ACNOA, est convaincu qu'organiser des JO n'est pas chose aisée. " Nos pays sont encore en voie d'émergence. Il ne suffit pas d'organiser des olympiades, les infrastructures créées doivent pouvoir être utilisées après. En Afrique du Sud, la Coupe du monde a été organisée, mais on voit bien que les stades construits ne sont pas utilisés", a-t-il expliqué. Néanmoins, le continent africain peut, avec le soutien de l'ACNOA, envisager d'organiser les jeux de la jeunesse. "Il faut procéder par étapes", a dit le Général Palenfo. Interrogé sur son programme pour la mandature de quatre ans à venir, le président sortant de l'instance olympique africaine, a mis en priorité, "la préparation des jeux de Rio en 2016. Nous allons également travailler au développement des centres et à l'encadrement administratif au niveau des Etats. Ensuite, nous devons continuer à améliorer la représentativité des femmes et travailler à éviter la défection des jeunes talents", a révélé Lassana Palenfo. Plusieurs défis se profilent à l'horizon pour l'olympisme africain. " A Rio, nous viseront la performance. Notre objectif sera d'obtenir plus de titres olympiques qu'à Londres où nous sommes descendus en dessous des 40 médailles (Chiffre record atteint à Pékin en 2008), moins que ce que l'on attendait", a souhaité le président de l'ACNOA qui devrait être réélu, confortablement, le 12 juillet à Abidjan, en l'absence d'un challenger. Pour atteindre cet objectif, M. Palenfo est conscient de la nécessité de monter des centres destinés aux athlètes sur tout le continent pour que les formations puissent avoir lieu sur place. Il faut aussi développer le sport de proximité et nous consacrer à l'éducation et la lutte contre le dopage...etc.