Les autorités égyptiennes ont assuré samedi que les membres des Frères musulmans n'ayant pas commis de violences pourraient participer à la transition dans le pays. "Quiconque, issu ou non des Frères musulmans, voulant rejoindre la marche pacifique des Egyptiens vers le futur est le bienvenu", a déclaré lors d'une conférence de presse au Caire, Moustapha Higazy, conseiller du président par intérim, Adly Mansour. Ils pourront participer à la transition "en tant que citoyen égyptien", a-t-il dit, ajoutant que l'Egypte "accueille toutes les parties", à condition de n'avoir commis "aucun acte terroriste". De son côté, le Premier ministre Hazem Beblawi a assuré qu'il n'y aurait "pas de réconciliation avec ceux qui ont du sang sur les mains et ont violé la loi", alors que les autorités multiplient les accusations de "terrorisme" à l'encontre des Frères musulmans. Les manifestants favorables à Morsi réclament depuis plus d'un mois le retour du président destitué et arrêté par l'armée début juillet. Le Frères musulmans, la confrérie dont issu Morsi, dénoncent "un coup d'Etat" alors que les détracteurs du président déchu accusent ce dernier d'avoir gouverné au profit des seuls Frères musulmans et d'avoir laissé le pays s'enfoncer dans la crise économique. La dispersion sanglante par l'armée et la police des manifestants pro-Morsi au Caire et les violences qui se sont propagées ensuite dans tout le pays ont fait plus de 750 morts, selon un dernier bilan.