Au moins 870.000 personnes vivent dans l'insécurité alimentaire en Somalie, contre 1,05 million en janvier, soit le niveau le plus bas depuis que la famine a été déclarée dans ce pays de la Corne de l'Afrique en 2011, ont annoncé des analystes de la sécurité alimentaire des Nations unies dans un rapport conjoint publié mardi à Nairobi. "La réduction du nombre de personnes en insécurité alimentaire en Somalie est due au passage d'un niveau de précipitations moyen à un niveau supérieur à la moyenne, au faible niveau des prix alimentaires et à la forte assistance humanitaire", indique le rapport de l'Unité d'analyse de la sécurité alimentaire et de la nutrition (FSNAU), un projet géré par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Réseau de systèmes d'alerte rapide sur les risques de famine (FEWS NET). Le rapport indique toutefois que près de 2,3 millions de personnes, en plus de celles qui nécessitent une assistance plus urgente, sont menacés par la famine, leur sécurité alimentaire étant toujours fragile. Les agences ont noté que la malnutrition aiguë "reste une menace pour des centaines de milliers d'enfants, en particulier dans le sud du pays". Le rapport a été publié plus d'un mois après que le Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires de l'ONU (CERF) ait alloué 20 millions de dollars pour les urgences sous-financées afin de soutenir l'aide humanitaire vitale pendant un an en Somalie. La Somalie demeure l'un des pays où les problèmes d'insécurité sont les plus difficiles pour l'acheminement de l'aide humanitaire. Les travailleurs humanitaires ont profité de l'amélioration progressive de la sécurité et de l'accès pour intensifier leur présence sur le terrain et atteindre les personnes dans le besoin.