Les cantines scolaires du cycle primaire ont ouvert, en majorité, leurs portes à plus de trois millions d'élèves dès le 10 septembre, soit au deuxième jour de la rentrée scolaire 2013-2014, ce qui constitue une première pour le secteur de l'éduction. "Parmi les nouveautés de la rentrée scolaire 2013, il y a lieu de signaler que la majorité des cantines du cycle primaire ont ouvert leurs portes dès le deuxième jour alors qu'en 2012 cela s'était fait à partir du 19 septembre. C'est une première depuis l'indépendance", affirme la directrice de l'action sociale au ministère de l'Education nationale, Latifa Ramki, dans un entretien à l'APS. Le retard mis dans l'ouverture de quelques cantines est notamment dû à l'absence de directeurs d'écoles, pas encore installés, au non achèvement des travaux d'aménagement et à l'absence du personnel pour les gérer, a expliqué Mme Ramki. Le ministère de l'Education entend ainsi bien entamer l'année surtout que la politique des pouvoirs publics en la matière consiste à "intensifier les efforts pour réduire la part des repas froids et les remplacer par des repas chauds". En 2012-2013, le taux de repas froids (pain, yaourt, fromage, œuf, fruit), servis aux élèves à cause notamment de l'absence d'équipement des cantines, était de 11%. Le ministère ambitionne de le ramener à moins de 10% cette année, assure-t-elle. Dans le même registre, le ministère de l'Education s'est engagé à assurer la cantine aux élèves du primaire pendant toute la durée de l'année scolaire, soit au total 160 jours (32 semaines), les vacances, les week-ends et les jours fériés n'étant pas comptabilisés. L'année passée, les cantines avaient ouverts pendant 142 jours (28 semaines), à raison de 5 jours par semaine. En parallèle, l'Etat a décidé d'augmenter sa "contribution" au financement des cantines auquel participent les Assemblées populaires communales (APC) et les Assemblées populaires de wilaya (APW). "Pour la nouvelle année scolaire, l'Etat a augmenté sa contribution de 5 DA par repas", précise Mme Ramki. Ainsi, il apporte une contribution de 40 DA par repas dans les wilayas du nord et de 50 DA dans les 14 wilayas du sud. "Des repas à 40 ou 50 DA est un minimum garanti à tous les élèves du primaire à l'échelle nationale. Le reste dépend des contributions des APC et des APW qui y participent en fonction de leurs budgets", précise-t-elle, indiquant que généralement les contributions des APC et des APW ne dépassent pas les 20 DA par repas d'une ration de 700 à 900 calories. Cette augmentation a nécessité de revoir à la hausse le budget alloué annuellement à l'alimentation des écoliers. Pour l'année scolaire en cours, ce budget s'élève à près de 20 milliards DA, contre 14,2 milliards DA en 2012 et 1,4 milliard DA en 2000, selon les chiffres du ministère. Autre nouveauté : le secteur s'est renforcé par la mise en service de 267 nouvelles cantines, dont 27 à Sétif, 20 à Médéa, 21 à Tébessa, 15 à Khenchela et 14 à Alger. Ceci porte à 14.392 le nombre de cantines, avec un taux de couverture de 85% (le nombre des écoles est de 25.000). Ces cantines sont ouvertes gratuitement à 3,2 millions d'élèves, soit 82% du total des scolarisés du cycle primaire. En 2012, ils étaient 3 millions à en bénéficier contre 600.100 en 2000. Interrogée sur le contrôle de la gestion des cantines et de la qualité des repas, Mme Ramki assure que cette mission est prise en charge à plusieurs niveaux impliquant plusieurs intervenants dont, les associations des parents d'élèves, les APC et les inspecteurs du ministère de l'Education au niveau local et central.