La nécessité de renforcer la sensibilisation au sein de la société pour prévenir le diabète a été soulignée samedi à Alger par des spécialistes qui ont mis en garde contre la forte prévalence de la maladie durant ces dernières années. Le diabète a pris "de graves proportions" et connait une forte prévalence au sein de la société algérienne avec un taux oscillant entre 8 et 12%, a souligné le Dr. Samir Aouiche, diabétologue au CHU Mustapha Pacha lors d'une conférence sur les aspects latents de la maladie. Le spécialiste a, d'autre part, insisté sur l'importance de la sensibilisation pour la prévention contre les facteurs déclencheurs de cette maladie "silencieuse", notamment en milieu scolaire où le quart des élèves souffrent de l'obésité, un facteur de risque. Concernant le diabète de type I, Dr. Aouiche a affirmé que les complications du diabète qui représente un fardeau pour le trésor public (25% des frais de traitement) apparaissent après 5 ans d'atteinte, alors que les diabétiques de type II en pâtissent dès le dépistage de la maladie. Dr. Nadia Bouamrane, praticienne à l'établissement de santé de proximité à Hydra a insisté sur les complications de cette pathologie, comme les maladies cardiovasculaires, l'hypertension artérielle, l'insuffisance rénale et les troubles de la vue. Abordant les obstacles rencontrés en matière de traitement, la spécialiste a cité le manque de moyens au niveau des établissements de santé de proximité pour dépister les complications du diabète qu'elle a qualifiées de "très coûteuses". Pour prévenir la maladie, elle a préconisé de suivre un régime alimentaire sain, de pratiquer des exercices physiques et bannir la cigarette. Le président de l'association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Fayçal Ouhada a déploré la souffrance des patients non affiliés à la sécurité sociale, privés de soins. Il a affirmé que l'association a prévu des campagnes de sensibilisation tout au long de l'année pour prévenir la société contre cette maladie et accompagner les malades en matière d'éducation sanitaire et de traitement pour éviter les complications de la maladie. Les participants à la conférence ont insisté sur la nécessité d'associer les autorités publiques au renforcement des programmes de prévention, aux côtés du corps médical et des associations pour garantir le traitement.