La 68e session de l'Assemblée générale (AG) de l'ONU a été lancée mardi à New York avec pour questions prioritaires les situations en Syrie, en Egypte et au Mali notamment, les approches de maintien de la paix et l'aide aux pays en transition ainsi que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et l'élaboration du programme de développement post-2015. Lors du débat général, qui aura lieu du 24 septembre au 4 octobre, un nombre de 89 chefs d'Etat et de 42 chefs de gouvernement est annoncé, tandis que 61 délégations seront représentées au rang ministériel. Lors d'une conférence, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réaffirmé la primauté du multilatéralisme et de la coopération internationale face aux situations d'urgence les plus graves aujourd'hui, en particulier le conflit syrien. Durant le débat général, qui débutera mardi prochain, il demandera aux chefs d'Etat et de gouvernement et ministres des Affaires étrangères d'''assumer leurs responsabilités politiques et morales en vue de répondre aux exigences croissantes et légitimes de peuples en quête de liberté et de prospérité''. Selon lui, les situations en Afghanistan, en Egypte, au Mali et en République centrafricaine domineront également les débats, insistant sur de nouvelles approches de maintien de la paix, de diplomatie et d'aide aux pays en transition. Pour le patron de l'ONU, les questions prioritaires sont également le redoublement des efforts pour réaliser les OMD et l'élaboration du programme de développement post-2015, ainsi que les changements climatiques. En marge de l'Assemblée, le Quartette pour le Moyen-Orient, formé de l'ONU, des Etats-Unis, de la Russie et de l'Union européenne, se réunira pour la première fois depuis plus d'un an pour soutenir la reprise des négociations israélo-palestiniennes. Pour sa part, le président de la 68e session de l'Assemblée générale, John William Ashe (Antigua-et-Barbuda), a indiqué que trois événements de haut niveau seront consacrés à la contribution des femmes, des jeunes et de la société civile à la définition du programme de développement pour l'après-2015, aux droits de l'homme et à l'Etat de droit dans ce programme ainsi qu'à la coopération Sud-Sud, et aux technologies de l'information et de la communication au service du développement dans ledit programme. Il a également évoqué la réforme du Conseil de sécurité, et a dit espérer que des avancées sur cette question pourront avoir lieu au cours de son mandat, après le statu quo qui prévaut depuis des années. Pour rappel, l'Assemblée générale procédera à l'élection de cinq membres non permanents du Conseil de sécurité en octobre prochain. Le nouveau président de l'Assemblée a également salué la reprise des pourparlers entre Palestiniens et Israéliens au Moyen-Orient, et il a souligné que la responsabilité la plus grande incombe aux parties au conflit en ce qui concerne l'avancement du processus de paix.