L'équipe des Nations unies chargée de superviser la destruction des installations syriennes servant à des armes chimiques a achevé sa première journée de travail à Damas, a indiqué mercredi le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, ajoutant que le démantèlement de ces installations est sur le point de débuter. L'équipe, composée d'inspecteurs issus à la fois de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), a entamé les opérations visant à mettre fin au programme d'armes chimiques en Syrie d'ici à la fin du premier semestre de 2014, a déclaré M. Nesirky lors d'un point de presse donné à New York. Arrivés mardi sur le terrain, les membres de l'équipe ont entamé la sécurisation des sites où se dérouleront les opérations, principalement dans les régions éloignées de la capitale, a poursuivi le porte-parole. L'équipe a également commencé de prendre en compte les risques sanitaires et environnementaux auxquels elle sera éventuellement exposée, a-t-il ajouté. En outre, la planification d'une des tâches les plus immédiates de l'équipe se poursuit, à savoir la fermeture des manufactures d'armes chimiques syriennes, qui devrait commencer d'ici peu, a précisé M. Nesirky. Les discussions sur l'importance des stocks d'armes chimiques ainsi que sur la planification à long terme sont également en cours, a ajouté le porte-parole, de façon à ce que les délais imposés à l'unanimité par le Conseil exécutif de l'OIAC et le Conseil de sécurité de l'ONU soient respectés. Vendredi dernier, le Conseil a adopté à l'unanimité de ses quinze membres une résolution appelant à la mise en œuvre rapide des procédures établies par l'OIAC ''pour le démantèlement accéléré du programme d'armes chimiques de la Syrie et la vérification rigoureuse de ce dernier''. Dans cette résolution, le Conseil souligne qu'aucune partie en Syrie ne devrait utiliser, développer, produire, acquérir, stocker, conserver ou transférer des armes chimiques. Dans un communiqué de presse conjoint, l'OIAC et les Nations unies ont annoncé que, suite à ses discussions avec les autorités syriennes, l'équipe ''a vivement insisté sur la responsabilité du gouvernement syrien quant au respect des délais impartis''. La mission conjointe ''fournira le soutien technique nécessaire pour répondre à ces obligations'', a toutefois noté l'équipe d'inspecteurs. Une autre équipe des Nations unies, dirigée par le scientifique suédois Ake Sellstrom, est chargée d'enquêter sur les allégations d'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Celle-ci a quitté le pays au terme d'une mission de six jours, avait annoncé Martin Nesirky, précisant qu'elle allait désormais amorcer la phase de finalisation de son rapport, qui devrait être rendu public d'ici fin octobre.