Le Front du militantisme national (FMN), s'oppose à toute révision de la Constitution dans les circonstances actuelles que vit le pays, a déclaré samedi à Msila, son secrétaire général, Abdallah Haddad. "La révision du texte fondamental du pays, dans des circonstances marquées par l'élection présidentielle en avril prochain, aura des répercussion négatives sur la vie politique et servirait les intérêts des uns par rapport aux autres", a estimé M. Haddad, qui présidait une rencontre nationale organisée à l'occasion du 1er anniversaire de la création de son parti en présence de militants venus de 17 wilayas. "Le FMN ne reconnaîtra aucune Constitution dont la révision aurait été effectuée dans la précipitation ou qui émanerait des deux chambres du Parlement", a-t-il ajouté en considérant que cette révision "doit s'opérer après les présidentielles et être le fruit d'un large débat avec la société civile et la classe politique et non le résultat d'un travail de commissions comme cela est actuellement préconisé". Pour M. Haddad, une prorogation du mandat présidentiel "équivaudrait à un retour du parti unique et à un retour en arrière par rapport au choix démocratique, fruit des événements du 5 octobre 1988". "Les changements récemment opérés par le chef de l'Etat, touchant plusieurs structures et institutions de l'Etat, ne traduisent pas une réelle volonté de changement global dans le pays", a dit, par ailleurs, le secrétaire général du FMN en appelant "le pouvoir" à "davantage d'ouverture sur la classe politique algérienne pour consacrer le vrai changement, nourri de la volonté populaire et à même de barrer la route à toutes les convoitises étrangères".