Abdellah Haddad, président du Front du militantisme national (FMN), a déclaré, hier, lors d'une rencontre avec ses militants à Ahmeur El Aïn (Tipasa), que son parti a élaboré un projet contenant des propositions en vue d'enrichir le débat sur la future constitution. Avant d'en révéler certains points, le président du FMN a signalé que la décision prise par les pouvoir publics de ne pas associer les partis récemment créés, à l'instar de sa formation, dans le cadre des consultations engagées pour la révision constitutionnelle, est injustifiée. « L'amendement de la Constitution est un projet qui concerne tout le peuple. Partant de ce postulat, les sensibilités politiques, les représentants des organisations de masse et de la société civile ont le droit d'être associés aux débats. La rédaction du texte fondamental de la nation ne doit pas, de ce fait, être confiée à une commission technique, mais, par souci de représentativité, celle-ci doit être élargie à toutes les sensibilités sans exception », souligne-t-il. Quant au mode d'approbation de la future Constitution, il doit se faire par voie référendaire. « Ce n'est pas au parlement, qui ne dispose pas d'une véritable légitimité, de décider du sort de tout un pays. Seul le peuple dans son intégralité est en droit de dire son mot », tranche-t-il. A propos des propositions contenues dans le projet élaboré par le FMN qui sera rendu public prochainement, M. Haddad cite, entre autres, la non-limitation des mandats présidentiels. « Le candidat à l'élection présidentielle doit être âgé de 40 ans au moins et ne doit pas dépasser les 70 ans », précise-t-il. Il plaide aussi pour que la future Constitution soit pérenne. « La Constitution ne doit pas être modifiée ni révisée avant 50 ans, car de sa pérennité dépend la stabilité des institutions du pays », fait-il savoir. Concernant le pouvoir judiciaire, le président du FMN appelle à ce que la justice soit indépendante pour faire face à la corruption qui, selon ses dires, a gangréné plusieurs secteurs économiques.