Le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a affirmé mardi que le projet de loi sur l'audiovisuel qu'il présentera jeudi devant les membres de la commission spécialisée de l'Assemblée populaire nationale (APN) "consacrera les règles du jeu" en vigueur mondialement. Intervenant en marge d'une rencontre avec les représentants des médias nationaux à l'occasion de la célébration de la journée nationale de la presse, décrétée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le 3 mai 2013, M. Messahel a souligné la volonté de l'Etat, le Président Bouteflika à sa tête, d'ouvrir le champs audiovisuel. Les "grandes lignes" de ce projet sont les mêmes que celles édictées dans les lois internationales régissant le secteur de l'Information. Elles permettent de protéger aussi bien le citoyen qui doit jouir de son droit d'accéder à une information crédible, que les journalistes en ce sens qu'elles consacrent les règles de l'exercice médiatique, en vigueur mondialement, a poursuivi le ministre. Le texte de loi définit, en outre, le rôle de la presse et du citoyen dans ce volet afin que "nous puissions donner une image réelle de ce qui se passe dans notre pays", a-t-il ajouté. A une question sur le travail des chaines de télévision privées qui activent sur la scène médiatique, le ministre a répondu que "seul le cahier des charges définit la nature de leur travail" rappelant, à cet effet, que les médias audiovisuels "répondent, de par le monde, à la demande des citoyens en tentant de fournir des informations crédibles". "En ce qui concerne ces chaines, le problème n'est pas lié uniquement aux informations qu'elles diffusent, mais plutôt à l'impératif de se conformer aux règles et lois régissant l'action médiatique à l'instar de ce qui est en vigueur dans tous les pays". a soutenu M. Messahel. "Le droit de critiquer est garanti par la loi, mais il doit être exercé dans le respect de l'éthique et de la déontologie", a encore fait valoir le ministre ajoutant que le droit de réponse "est aussi sacré et la question demeure, globalement, liée au respect des règles du jeu plutôt qu'à toute autre considération". S'exprimant sur la liberté d'expression en Algérie, M. Messahel a affirmé que "seul le citoyen est habilité à juger de l'existence ou non de cette liberté" indiquant que le citoyen "a besoin d'avoir une information crédible reflétant une image réelle de ce qui se produit dans son pays, c'est un droit consacré par la loi". Les médias algériens "doivent également jouer le rôle qui leur incombe sur la scène internationale en faisant toute la lumière sur les réalisations et pas franchis par l'Algérie", une mission qu'assument pleinement les Institutions de l'Etat et le gouvernement, a souligné pour conclure le ministre.