Trois rencontres de football ouvrent demain le dix-neuvième duel de la saison footballistique, Ligue 1, sur les différents terrain. Le spectacle ne sera pas de la même couleur et bien entendu différent, deux duels se joueront à huis clos : celui de l'US Biskra face au NC Magra et le second ES Sétif a la JS Saoura. Que regarder, ou quel envie de regarder lorsque le huis clos frappera encore, ce vendredi ? Verra-t-on différents styles de jeu ou alors, osons le dire, nous aurons droit à une animation assourdissantes qui se dégagera de la main courante ? Ce qui, souvent, donne cette envie de zapper et d'aller voir ailleurs. Mais cette envie ne décolle pas, on est toujours tenté d'espérer à un moment ou à un autre un style qui met en valeur l'équipe malgré le huis clos. La victoire est la conséquence de tout ce qu'on a mis en œuvre durant la semaine aux entraînements. Il faut garder à l'esprit que le football est un match entre deux équipes de onze. Et les deux équipes veulent gagner. Donc, il faut être prêt à se surpasser. Des matchs pour faire oublier les erreurs tactiques Demain trois rencontres vont donc jouer sans supporters. Une seule aura la chance d'évoluer en présence de leurs fans. Espérant qu'il y aura du bon football. L'ES Sétif reçoit à huis clos à 22h, l'ES Saoura, alors que l'US Biskra accueillera le NC Magra sous une tonalité plutôt différente sera très animé malgré le silence des gradins. Enfin, l'USM Khenchela tentera d'arracher une victoire avec le soutien de ses supporters, qui se mobilisent déjà pour la lancer dans ce championnat. La soirée du samedi sera quant à elle électrique CS Constantine – JS Kabylie. Chacune de ses formations voudra grimper au classement et reprendre le chemin des victoires. La première chose, c'est de vouloir marquer des buts et de ne pas en encaisser. Les Kabyles auront-ils cet équilibre pour attaquer – mais aussi d'accepter d'attaquer en étant en déséquilibre – et de gérer au mieux les situations de crise ? Sur nos stades, fort heureusement pas tous les joueurs, préfèrent opter pour la formule de la facilité, se faire crocheter dans la limite des 18, ou alors se faire bousculer par le défenseur ou le gardien de but pour bénéficier d'un penalty au lieu d'exercer un pressing intense sur l'adversaire pour l'empêcher de développer son jeu, tout en gérant au mieux la supériorité ou l'infériorité numérique, que ce soit au niveau offensif ou défensif. Quelle est la meilleure stratégie de jeu pour gagner ? Le formateur et entraîneur reconnu, Laurent Bonadei dans une interview accordée à Onze Mondial déclarait justement «qu'il est plus intéressant de mettre de la densité pour isoler les joueurs pour créer un problème et récupérer le ballon assez vite. Quel système de jeu utiliser, le 4-3-3 ou le 3-4-3, ce sont deux systèmes qui se rapprochent… Et qui permettent d'utiliser la largeur et d'avoir du nombre en partie offensive pour attaquer et presser haut...On peut se retrouver en 4-1-4-1 avec un bloc médian assez compact. C'est un système qui permet de switcher d'un 4-3-3 à un 3-4-3 en partie offensive, et d'un 4-3-3 à un 4-1-4-1 en partie défensive. Pour moi, c'est le système qui donne le plus de possibilités». La mauvaise décision qui fait trébucher le joueur Dans cette synthèse, nous retiendrons un phénomène très important que vivent de nombreuses équipes : «Aujourd'hui, l'impact mental, la gestion de la pression, la gestion de l'enjeu sont aussi importants. Vous pouvez avoir une très bonne tactique, de très bons joueurs, définir un bon plan de jeu, une très bonne stratégie mais si un ou deux joueurs sortent du match à cause d'une mauvais décision arbitrale, ou si le contexte est défavorable à cause du public, ou si l'adversaire use de la malice pour vous pousser à la faute, vous pouvez perdre le match. L'aspect mental est donc tout aussi important». On peut être un excellent entraîneur… Enfin, il y a aussi le chapitre entraîneur, dans lequel il met en évidence que le bon entraîneur, c'est celui qui va réussir à acquérir l'adhésion de tout son groupe, de tous ses joueurs, y compris des remplaçants. Le mauvais entraîneur, ça va être celui qui, à un moment donné, n'aura plus le respect de ses joueurs. Ou qui va prendre des décisions qui feront qu'il va sortir du projet parce qu'il va être influencé par le contexte ou des mauvais résultats. Le bon entraîneur, c'est celui qui réussit à garder le cap, quelles que soient les difficultés ... On peut être un bon entraîneur sans avoir remporté de trophée. Beaucoup de joueurs diront : « J'ai connu cet entraîneur et j'ai beaucoup appris à son contact »».