L'élection présidentielle aura lieu à la fin de l'actuel mandat du président Abdelaziz Bouteflika, soit au printemps 2014, a affirmé dimanche à Alger le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel. "L'élection se tiendra à la fin du mandat présidentiel actuel. Le président Bouteflika a déjà instruit le gouvernement, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, d'assurer une bonne préparation de cette échéance", a indiqué M. Messahel lors d'une conférence de presse conjointe animée avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "C'est une échéance gérée dans le cadre de la loi", a souligné M. Messahel, précisant qu'il y aura la présence de l'observation internationale et nationale. Le ministre a ajouté qu'un "dispositif sera mis en place, conformément à la loi en vigueur afin que le scrutin se tienne dans la transparence". Dans le même sens et à une question relative aux observateurs dépêchés en Algérie par l'Union européenne lors des dernières élections législatives et communales (2012), M. Lamamra a indiqué que le rapport de l'UE comportait 32 recommandations, dont 17 étaient "acceptables", car, a-t-il expliqué, "compatibles avec l'arsenal juridique algérien". "Les autres recommandations tendent à projeter le processus électoral algérien au niveau le plus exigeant et l'Algérie s'honore d'aller vers la perfection", a ajouté M. Lamamra. "L'Algérie prendra, en toute souveraineté, les recommandations qu'elle estime susceptibles d'améliorer sa coopération avec l'UE. Elle le fait pour elle-même et pour son peuple dans le souci d'indiquer à nos partenaires que leurs opinions sont étudiées et prises en charge dans la mesure où elles sont compatibles avec notre arsenal juridique", a-t-il souligné. M. Lamamra a en outre démenti qu'il y ait des conditions par rapport à l'envoi éventuel d'observateurs puisque la question ne s'est pas posée avec la délégation parlementaire européenne qui a séjourné récemment à Alger. Il a rappelé que cette délégation a été reçue par le Premier ministre et lui-même et a eu l'occasion d'interagir avec les délégations du Conseil de la nation et de l'APN. "Nous avons discuté de tout cela, mais à aucun moment il n'y a eu des conditionnalités pour ‘nous forcer la main' sur quoi que ce soit", a affirmé M. Lamamra, soulignant que l'Etat algérien n'a pas encore fait appel à l'observation électorale qui sera bel et bien admise".