L'Algérie s'engage à réduire de 90% le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici à 2015, a indiqué mardi le Dr Samia Amrani, de la Direction de prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière. Mme Amrani a précisé, lors d'une rencontre régionale sur la promotion du dépistage précoce du sida et l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, que l'Algérie s'était engagée à réduire le taux d'atteinte fœtale par cette maladie de 90% d'ici à 2015, soulignant que cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie de l'ONUSIDA. Elle a souligné que l'Algérie tend à réduire le taux de mortalité infantile et des femmes enceintes ainsi que les maladies du VIH, de la tuberculose et du paludisme, une démarche qui s'inscrit dans le cadre des Objectifs du millénaire de l'ONU (2000-2015). Cette stratégie pour laquelle l'Algérie a mobilisé tous les moyens nécessaires, cible les femmes en âge d'enfanter, a précisé Mme Amrani, ajoutant que le taux d'atteinte des femmes enceintes par cette maladie serait réduit de 50%. Les promoteurs de cette stratégie se lancent le défi de garder en vie les 3/4 des mères porteuses du VIH et de leurs enfants atteints de la maladie. La stratégie sera mise en place essentiellement dans les polycliniques disposant de services de protection maternelle et infantile à travers le territoire national. Selon Mme Amrani, les polycliniques auront à sensibiliser les femmes enceintes à effectuer le dépistage précoce du VIH en les orientant en cas de séropositivité vers les centres de prise en charge de cette maladie pour un traitement spécifique. Le ministère de la Santé a prévu, à cet effet, en coordination avec l'ONUSIDA-Algérie et l'Unicef, trois rencontres régionales pour optimiser le dépistage précoce du VIH chez les femmes enceintes et réduire le taux de transmission du virus à l'enfant.