«C'est un défi important que nous avons relevé en termes de performances de notre système de santé. Dès lors où nous disposons des infrastructures, de moyens humains ou techniques tels que les centres de dépistage et les compétences, nous pourrons relever ce défi qui permettra à l'Algérie d'ici 2014, de montrer ces performances», a indiqué avant-hier, Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. M. Mesbah a signalé, lors d'un séminaire organisé sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention et de la transmission mère-enfant du VIH/sida à Alger, que la prévention de cette maladie représente une grande action prioritaire dans le programme national stratégique de lutte contre la transmission du virus de la mère à l'enfant. Cette mesure, qui entre dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le VIH sida, est organisée avec l'appui des bureaux de l'Unicef et de l'Onusida en Algérie. Parlant des statistiques, le professeur Madjid Ben Makhlouf a révélé, de son côté, que le nombre d'enfants sidéens, enregistré cette année en Algérie, est de 15 alors que celui des enfants séropositifs est de 28. Le chiffre total des malades séropositifs et sidéens en Algérie est de 6 872 cas dont 263 cas sont âgés de moins de 15 ans et 4 365 plus de 15 ans et près de 2 244 dont l'âge n'a pas été précisé. De son côté, le professeur Omar Youcouf, représentant de l'Unicef en Algérie, a affirmé que l'Algérie est un pays fort et plein de ressources et que ce programme national de lutte contre la transmission du VIH/sida est très important et dont le but est de réduire à 0% la transmission du virus de la mère à l'enfant d'ici 2014. Il a ajouté qu'«il faut que toutes les parties soient mobilisées pour pouvoir lutter contre le VIH/sida et comment le prévenir». Il a souligné le rôle important des imams en matière de sensibilisation et de la lutte contre le virus. La représentante de l'Algérie à l'Unicef, Salima Souakri, a insisté sur le dépistage. «Il faut intensifier le dépistage pour que les femmes enceintes en Algérie puissent en bénéficier et que l'enfant atteint soit aussi pris en charge.» Il a été aussi indiqué, lors de ce séminaire, qu'environ 100 pays dans le monde adoptent la stratégie du Programme de transmission VIH mère enfant (PTME) et que près de 10% des femmes dans le monde en bénéficient. En Algérie, les hôpitaux et polycliniques, qui ont adopté la phase initiale de ce programme PTME, sont Alger, Annaba, Constantine, Oran, Sétif et Tamanrasset.