Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit vendredi "profondément préoccupé" par la poursuite des activités de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés. "Les colonies de peuplement représentent une violation du droit international et un obstacle à la paix", a affirmé M. Ban dans une allocution lue en son nom lors d'une cérémonie à Genève, à l'occasion de la Journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien. Rappelant que "toute mesure préjugeant de la question du statut final ne sera pas reconnue par la communauté internationale", M. Ban a souligné que "cette journée de solidarité incite à réfléchir sur la situation critique du peuple palestinien". Il a invité toutes les parties concernées à "tenir compte de leurs contributions et leurs responsabilités collectives", citant à cet égard les gouvernements, les organisations internationales et celles de la société civile. "La ville d'El Qods occupée devrait émerger des négociations en tant que capitale de deux Etats, avec des arrangements spécifiques pour les Lieux saints acceptables pour tous", a relevé M. Ban qui plaide en faveur d'une "solution concertée" pour les millions de réfugiés palestiniens. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, s'est de son côté élevé contre "la campagne israélienne de colonisation insidieuse et la confiscation de terres palestiniennes", y compris à Al-Qods occupée. "Il est grand temps de trouver la volonté politique pour agir de manière décisive à la réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien", a-t-il insisté dans un message lu en son nom au cours de cette cérémonie tenue au siège européen de l'ONU. Ont notamment pris part à cette réunion des représentants de la Ligue arabe, de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), du Sénégal, en sa qualité de président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et de l'Iran qui s'est exprimé au nom du Mouvement des non-alignés (MNA). Le 29 novembre 2012, l'Assemblée générale s'était prononcée en faveur de l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU. Cette accession a ouvert la voie aux Palestiniens pour adhérer à de nombreuses organisations internationales, y compris des juridictions à compétence mondiale.