L'adoption de la résolution octroyant à la Palestine le statut rehaussé de l'Etat observateur à l'ONU, à la suite d'un vote à une majorité confortable à l'Assemblée générale, a suscité la satisfaction de la communauté internationale. "Nous nous réjouissons de cette brillante victoire diplomatique qui, intervenant 65 ans après le plan de partition de la Palestine et 24 ans après la proclamation solennelle de l'Etat de Palestine par le Conseil national palestinien à Alger, augure de nouveaux succès dans le combat héroïque que mène le peuple palestinien pour recouvrer ses droits inaliénables", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Il a réitéré le "soutien indéfectible et inconditionnel de l'Algérie à la cause juste du peuple palestinien frère", saluant cette "percée historique sur le chemin de l'édification d'un Etat palestinien indépendant et souverain sur la base des frontières d'avant 1967 avec El-Qods pour capitale". Le secrétaire général adjoint chargé des Affaires palestiniennes et des territoires arabes occupés, Mohamed Sbih, a lui aussi exprimé vendredi le soutien indéfectible de la Ligue arabe (LA) aux efforts palestiniens visant à mettre fin à l'occupation israélienne et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant et souverain aux frontières de 1967 avec El Qods pour capitale. Il a affirmé que le moment est venu de mettre en évidence "la solidarité arabe" pour garantir la sécurité financière à l'autorité nationale palestinienne et lui permettre de faire face au blocus financier et économique qui lui sera imposé dans les prochains jours, à l'élargissement des colonies de peuplement et la judaïsation de la ville d'El Qods. L'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies, a une large majorité, de la résolution octroyant à la Palestine le statut rehaussé d'Etat observateur non membre, a été aussi saluée par l'Organisation de la Coopération islamique (OCI). "Cette victoire politique marque d'une manière irréversible le droit du peuple palestinien à un Etat", s'est félicité le secrétaire général de l'organisation, Ekmeleddin Ihsanoglu. Après le vote à l'AG de l'ONU en faveur de la Palestine, la Belgique et la France ont appelé à une reprise "rapide" et "inconditionnelle" des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. "La France a fait un choix cohérent (en votant oui) avec l'objectif de deux Etats vivant en paix et en sécurité, affirmé dès 1947", a déclaré le président français François Hollande dans un communiqué. "Pour atteindre cet objectif, les négociations doivent reprendre, sans conditions et le plus rapidement possible", a-t-il affirmé. La Belgique a elle souligné que le vote à l'Assemblée générale de l'ONU "constitue une avancée significative vers la création d'un Etat de Palestine que la Belgique et la communauté internationale appellent de leurs voeux". Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a relevé que le vote indique clairement que le processus de paix doit s'accélérer, appelant à une reprise rapide et inconditionnelle des négociations. Le Royaume Uni a aussi appelé à une reprise des négociations de paix avec Israël, même si les Etats-Unis ont dit "regretter" la résolution "contre-productive" votée à l'ONU. Londres a déclaré qu'elle respectait la décision de l'ONU d'octroyer à la Palestine le statut d'Etat observateur en dépit de son abstention à ce vote. L'Union européenne (UE) avait, rappelle-t-on, fait savoir qu'elle soutenait la création d'un Etat palestinien, passant du statut d'"entité" au statut d'Etat observateur non-membre à l'ONU. Par ailleurs, le Vatican a indiqué, dans un communiqué, que le vote de l'Assemblée générale des Nations unies "exprime les sentiments de la majorité des membres de la communauté internationale et accorde aux Palestiniens une présence plus significative au sein des Nations unies". Avec des scènes de liesse populaire, la foule rassemblée à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, a acclamé le vote historique à l'ONU sur l'accession de la Palestine au rang d'Etat observateur. La joie s'est également emparée de la bande de Ghaza, où le mouvement Hamas s'est réjoui de la "nouvelle victoire sur le chemin de la libération de la Palestine" . Le Hamas la considère comme "un succès unitaire qui suscite la joie au sein de notre peuple", a déclaré Ahmed Youssef, un dirigeant du mouvement. Le vote de la résolution, qui fait de "l'entité" palestinienne un "Etat observateur non membre" de l'ONU, a été acquis à une majorité confortable mais pas écrasante de 138 voix pour, 9 contre dont les Etats-Unis et Israël et 41 abstentions parmi les 193 pays membres.