Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M.Abdelmalek Boudiaf, a indiqué, samedi à Médéa, que son département étudie actuellement, en concertation avec d'autres ministères, l'option d'introduire la période du service civil dans le cursus universitaire des futurs diplômés en médecine. "Cette option permettra d'éviter d'aggraver le déséquilibre enregistré, en matière d'encadrement spécialisé, entre les différentes structures sanitaires du pays et de parvenir ainsi à combler les déficits existants dans nombre de structures sanitaires", a déclaré le ministre lors son intervention à l'ouverture des travaux de la rencontre des directeurs de la santé et des établissements hospitaliers du centre du pays, organisée à l'université de Médéa. M. Boudiaf a ajouté, que la priorité sera donnée, lors des affectations des médecins, aux régions des Hauts plateaux et du sud du pays, de façon, a-t-il souligné, "à réduire l'écart existant actuellement, sur le plan de l'encadrement, entre le Nord et le reste des régions". Il a, en outre, insisté sur la nécessité de moderniser l'organisation et la gestion du secteur, pour qu'il puisse assurer pleinement les missions qui lui sont dévolues, évoquant, dans ce contexte, l'intérêt de la formation permanente et continue de l'encadrement des structures sanitaires et leur adaptation aux évolutions que connait le secteur. Autre défi à relever, la généralisation du système intranet au sein des établissements et structures sanitaires, qui devrait être opérationnel, selon le ministre, d'ici la début de l'année prochaine. M.Boudiaf a fixé, comme date butoir, pour les établissements encore à la traine, la fin de l'année en cours pour procéder à l'installation du système. Le ministre a, par ailleurs, donné instruction à ce que le suivi des malades soit fait de manière informatisée. "Chaque malade doit disposer d'un dossier électronique permettant d'assurer sa prise en charge et la traçabilité des soins et des traitements qui lui sont prodigués", a-t-il indiqué. Sur un autre plan le ministre a fait savoir que l'approbation et l'aval de tout projet d'équipement sera désormais du seul ressort de l'agence chargée du suivi des projets au niveau du ministère. L'objectif, a souligné le ministre, est d'éviter tout retard, réévaluation ou inadaptation du projet avec la carte des besoins du secteur et de pouvoir corriger les incohérences qui peuvent réduire l'impact du projet en question. Le ministre a sommé, par ailleurs, les directeurs de santé dont les projets connaissent des difficultés de lancement, d'entamer, avant la fin du mois mars prochain, la relance de ces derniers, faute de quoi, ils seront automatiquement retirés de la nomenclature des directions défaillantes et réaffectés au profit d'autres régions.