L'exemple de l'Algérie en matière de représentation des femmes dans les Assemblées élues a été cité comme étant une "référence" par des participantes aux travaux de la Conférence internationale sur "la participation effective et durable des femmes dans les Assemblées élues", ouverte mardi à Alger. "Il faut que l'exemple algérien soit valorisé au niveau international et qu'il serve de référence pour nos travaux. La loi électorale algérienne est un succès grâce aux politiques volontaristes du pays", a déclaré Mme Cristina Amaral, coordinatrice résidente des Nations unies et représentante du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie, lors de la conférence de presse animée en marge des travaux de la Conférence internationale sur "la participation effective et durable des femmes dans les assemblées élues". Tout en soutenant que le PNUD et l'ONU-femmes "sont aux côtés de l'Algérie et de toutes les femmes du monde" en vue "de réussir la promotion de leur participation dans les assemblée élues", elle a estimé que le système des quotas, adopté entre autres par l'Algérie, ne doit pas être une "fin en soi" mais considéré comme une "procédure provisoire pour permettre aux femmes de se faire représenter". "Les quotas fonctionnent mais il ne fait pas se contenter de ces mesures spécifiques qui relèvent de la souveraineté nationale des pays", a-t-elle ajouté, avant de souligner qu'il "existe de bons exemples de réussite d'application de ce système en vue de favoriser la représentativité des femmes dans les Assemblées élues". L'exemple algérien est l'"un des plus marquants et qui honorent le monde arabe" en matière de promotion de la participation de la femme en politique et de sa présence dans les Assemblées, a déclaré, pour sa part, Sameera Al-Tuwaijri, directrice régionale de l'ONU-Femmes pour les Etats arabes, en séance d'ouverture de cette rencontre. Citant le taux de plus de 31 % de femmes élues en Algérie, Mme Al-Tuwaijri a ajouté que l'Algérie "méritait d'être félicitée" pour les efforts consentis dans ce domaine et qui l'ont hissé au premier rang des pays arabes, en considérant que ce pas est "significatif" et "nécessaire" pour la perspective de "permettre à la femme d'exercer son droit fondamental de participer activement dans la vie publique". Tout en rappelant que l'Algérie a ratifié la Convention internationale de lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la représentante de l'ONU-Femmes a cité le nom de la moudjahida Djamila Bouhired pour sa "lutte exemplaire" pour l'indépendance de son pays. Cette lutte (de Bouhired), a-t-elle noté, démontre dans quelle mesure il va de "l'intérêt suprême" de la femme de militer pour l'instauration des valeurs démocratiques. "Il est nécessaire d'examiner l'expérience algérienne en tant que leader dans le monde arabe", a souligné, de son côté, Sima Bahouth, secrétaire générale adjointe de l'ONU et directrice régional pour les Etats arabes au PNUD, dans un enregistrement vidéo diffusé lors de cette rencontre. Rappelant que notre pays compte 146 femmes élues, elle a estimé que cette situation "illustre mieux la configuration réelle de la société algérienne et elle est "vitale" pour la consécration de la démocratie et de l'égalité entre les sexes. Représentant l'Algérie, la sénatrice Rafika Kesri a qualifié les lois existantes dans notre pays de "bonnes" dans la mesure où notre "constitution consacre réellement la parité hommes-femmes", avant de citer quelques cas corroborant cette situation, dont le nombre élevé des étudiantes (60 %) et l'accès des femmes aux dispositifs d'emplois, etc.