Le rideau est tombé, samedi soir à Sétif, sur le 3ème festival culturel international du Samaâ Soufi, en même temps qu'un appel des participants à "démontrer que cet art est un langage universel pour le dialogue et le rapprochement des peuples, des cultures et des religions". Le commissaire du festival, Driss Boudiba, également directeur de la culture de la wilaya de Sétif a souligné dans une allocution de clôture que le Samaâ Soufi "ne doit pas se confiner aux performances vocales ou aux évolutions artistiques, mais s'élever au niveau de sa dimension mystique, spirituelle, contemplative, humaine". La soirée de clôture du festival, marquée par la présence d'un public encore plus nombreux que d'habitude, ainsi que des autorités locales, a permis à l'assistance de découvrir la voix sublime de l'égyptien Mahmoud Touhami, qui se produit pour la première fois à Sétif. Ce mounchid, connu sous le nom de "Cavalier de l'inchad religieux", diplômé de l'université égyptienne d'El Azhar, a réussi à subjuguer le public en interprétant "Talaâ el badrou aâlaïna", "Salli aâla nabina" et "Ya saken bihahouah bi dhamari'ina". Un intense moment d'émotion et de recueillement. "J'espère que ma modeste participation à ce festival de Sétif m'aura permis de transmettre mon message d'acceptation de l'autre et mon cri d'amour à tous les peuples de la Terre, quelles que soient leur culture ou leur religion", dira l'artiste égyptien à l' APS à la fin de son spectacle. Mahmoud Touhami s'est également dit "heureux de la réceptivité du public sétifien et de sa grande sensibilité". Cette 3ème édition du festival culturel international du Samaâ Soufi, ouvert le 7 décembre dernier à la maison de la culture Houari-Boumediene de Sétif sous le slogan "le Samaâ Soufi, une passerelle d'amour et de paix", a réuni des troupes de plusieurs wilayas et de onze pays étrangers dont la Turquie, la Syrie, l'Iraq, le Sénégal et la Libye.