Alger, la capitale algérienne, a été classée à la 11ème position parmi les villes africaines à forte croissance économique, mais également dans le classement des villes les plus riches du continent, indique un rapport du cabinet Oxford Economics, publié sur son portail électronique. Ce rapport, intitulé ''Continent remarquable : les opportunités futures dans les villes africaines'', estime que la croissance économique des villes africaines sera plus importante que dans d'autres régions du monde d'ici à 2030. Le développement économique et la croissance en Afrique sera ainsi, selon Oxford Economics, plus forte que celles de l'Asie, de l'Amérique latine et de la Russie. Dans le classement des villes les plus riches à l'horizon 2030, Johannesburg occupe la 1ère place, et Alger la 11eme place. Oxford Economics, cabinet conseil et d'affaires, relève par ailleurs que les grandes métropoles africaines, qui enregistrer une forte croissance de leur population, avec 300 millions d'habitants en plus d'ici 2030, seront ''le prochain grand marché de consommation de masse dans le monde'', souligne le rapport d'Oxford Economics. A titre d'illustration, Oxford Economics indique que la ville de Lagos va ainsi plus que doubler d'ici 2030, pour atteindre 25 millions d'âmes. Elle sera la plus grande ville du continent. L'étude d'Oxford Economics tient compte de 96 villes des 43 pays africains les plus importantes, que ce soit en termes d'économie et de population. Celles-ci contribuent à hauteur de 36 % (700 milliards de dollars) au PIB africain et d'ici à 2030, cette contribution devrait plus que doubler pour atteindre 1.700 milliards de dollars, ajoute le rapport. Dès lors, la corrélation entre la croissance économique et la hausse de la population agissent fortement sur l'accélération de l'urbanisation en Afrique. La hausse du PIB s'accompagnera ainsi d'un bond démographique de 51% de ces villes, qui connaîtront une croissance démographique de plus de 50% d'ici 2030. ''Le volume global des dépenses dans les grandes villes africaines grimpera à 1000 milliards de dollars en 2030, faisant de ces villes la dernière frontière du marché de consommation de masse dans le monde'', estime Adrian Cooper, PDG d'Oxford Economics. Dans l'ensemble des villes étudiées, les dépenses de consommation qui augmenteront le plus rapidement seront les dépenses culturelles et de loisirs (291 % d'ici à 2030) ainsi que les dépenses liées au secteur des services (hôtellerie, NTIC, restauration, transports,...) d'une manière générale. Pour autant, l'alimentation restera la plus importante catégorie de dépenses, avec une hausse moyenne du revenu disponible des ménages de 5,6 % par an, alors que le pouvoir d'achat total devrait passer de 420 à 1.000 milliards de dollars. Cette croissance du pouvoir d'achat devrait s'accompagner d'une redistribution des revenus à travers le continent, qui devraient augmenter de manière plus importante en Afrique subsaharienne qu'en Afrique du Nord et en Afrique du Sud. Cette croissance économique particulièrement rapide (5% chaque année sur le continent), permettra selon les prévisions du rapport à des villes telles que Dar Es Salaam (Tanzanie) ou Luanda (Angola), ou Alger de faire partie des géants économiques urbains africains.