La Libye a annoncé mardi avoir détruit la totalité de son stock d'armes chimiques hérité du régime de Mouammar El-Gueddafi. "La Libye est devenue totalement exempte d'armes chimiques utilisables qui pourraient présenter une menace potentielle pour la sécurité", a déclaré le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, qui lisait un communiqué, faisant état d'un "moment historique". "Cette réussite n'aurait pas été possible en si peu de temps, sans l'aide de la communauté internationale ou sans le soutien logistique et l'assistance technique du Canada, l'Allemagne et des Etats-Unis", a-t-il ajouté, en présence du directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques(OIAC), Ahmet Uzumcu et des ambassadeurs et représentants des pays concernés. M. Uzumcu s'est félicité de son côté d'un "bon exemple de la coopération internationale maintenant reproduit en Syrie à plus grande échelle". Il a remercié le gouvernement libyen pour avoir mis le programme de destruction des armes chimiques parmi ses priorités, malgré les défis auxquels elle fait face. M. Uzumcu a affirmé avoir rendu visite mardi à la ville d'al-Roagha à 700 km au sud de la capitale Tripoli, où se trouvait le plus grand stock de gaz moutarde. Il a précisé qu'un programme avait été mis en place pour détruire un stock de "précurseurs chimiques classés catégorie 2", avant fin décembre 2016. La Libye avait commencé à se débarrasser de ses armes chimiques dès 2004, sous l'ancien régime, après avoir rejoint le traité international interdisant les armes chimiques et adhéré à l'OIAC.