La réouverture de la pêche au corail, prévue dans le courant de l'année 2014, se fera en alternance pour permettre la régénération de cette ressource et veiller à la durabilité de son exploitation, a annoncé, jeudi à Alger, Sid Ahmed Ferroukhi, ministre de la Pêche et des ressources halieutiques. S'exprimant sur les ondes de la radio nationale, M. Ferroukhi a expliqué que dix sections ou zones de pêche ont été définies et que deux sections seront ouvertes dans un premier temps, précisant que les sections seront, en alternance, ouvertes à la pêche pour une période de cinq ans et fermées sur une période de vingt ans pour permettre la régénération du corail. Il a souligné que cette décision a été prise après une longue maturation du dossier. "La pêche au corail sera reprise en veillant à la durabilité de l'exploitation de cette ressource" a-t-il assuré. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a précisé qu'en vertu du principe de précaution " l'exploitation durable de cette ressource requiert de ne pas dépasser le seuil des six tonnes de corail/an". M. Ferroukhi a indiqué, par ailleurs, que le plan de gestion de l'exploitation du corail prévoit le recours à des moyens nationaux pour la valorisation de cette ressource. "Cela implique une série d'actions allant de l'amélioration de la formation des plongeurs jusqu'à la transformation du corail. Il faut que la valeur ajoutée concernant cette ressource profite d'abord à l'économie nationale", a-t-il encore ajouté. Concernant le plan de développement de l'aquaculture à l'horizon 2020, M. Ferroukhi a affirmé que "près de 17 projets seront fonctionnels dans le courant du premier semestre 2014". Au sujet des futurs programmes, le ministre a souligné que de nouvelles priorités ont été fixées en concertation avec les scientifiques. "Nous avons décidé d'encourager d'abord les projets d'aquaculture marine et d'aquaculture en cage. Une vingtaine de sites aquacoles favorables ont été identifiés pour l'implantation des nouveaux projets" a-t-il déclaré. "Les investisseurs sont également accompagnés au plan de la formation et du transfert d'expertise et par le biais d'aides indirectes à travers des taux d'intérêts bonifiés" a-t-il encore relevé. Le ministre a annoncé, en outre, la réception de plusieurs projets de fermes pilotes : la ferme de conchyliculture à Bou-Ismail, la ferme de crevetticulture à Skikda, et la ferme de pisciculture à Béchar. L'entrée en production des projets aquacoles devrait permettre à terme d'atteindre "une production de 60 000 tonnes de poissons par an et la création de près de 10 000 emplois" a souligné M. Ferroukhi. Concernant l'évolution de la flottille de pêche nationale, le ministre a considéré qu'avec près de 4.500 unités de différents gabarits, "celle-ci était relativement suffisante". "Des actions de modernisation concernant l'équipement des bateaux et l'amélioration des techniques de pêche doivent néanmoins être entreprises en vue d'améliorer la productivité de cette flottille" a-t-il encore ajouté.