«Le secteur de la pêche et des ressources halieutiques a enregistré une grande performance en matière de réalisation des projets d'investissement qui lui sont destinés durant le quinquennat 20011-2014 et la production halieutique nationale a augmenté de 10% par rapport à l'année précédente», a indiqué hier dimanche, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, lors d'une réunion d'évaluation du secteur. En effet, le secteur a réceptionné 80% des projets d'investissement soutenus par l'Etat avec un budget de 7 milliards de dinars, dans le cadre du plan quinquennal de soutien à la croissance (2011-2014) et les projets restants sont en cours d'achèvement. «Pour ce qui est de l'aménagement des domaines de la pêche, une étude pour la réalisation d'une nouvelle agence du pêche durable a été lancée, en vue de faciliter la gestion zonale de l'effort de pêche dans un cadre durable et évaluer la biomasse marine par zone de pêche identifiée», ajoute M. Ferroukhi. Toutefois, le secteur s'est doté d'un système de surveillance des navires de pêche par satellite (VMS), qui assure la transmission des données en temps réel et à tout moment, depuis le navire de pêche au centre de réception, de transmission, de traitement et d'analyse (CRTTA). Ainsi, les gens de la mer bénéficient de sessions de formation de base, à l'initiative de la direction de la pêche et des ressources halieutiques en coordination avec la Chambre de la pêche, afin de les professionnaliser dans leurs domaines respectifs en améliorant leur niveau et leur qualification pour contribuer efficacement à l'augmentation de la production. Concernant le nouveau système de retrait, «la feuille de route a donné, à travers ce nouveau système de retraite, toute la priorité à la question de la solidarité entre les adhérents à ce système, dans le but d'améliorer la situation des retraités et d'assurer leur protection sociale», explique M. Ferroukhi. A noter que le secteur prévoit à l'horizon 2015, la construction de 10 ports de pêche et de sites d'échouage, un réseau de 40 halles à marées et un autre concernant les laboratoires de contrôle, une flottille de pêche moderne comptant plus de 5 000 unités et une production d'aquaculture et de pêche continentale à même de compléter la production de la pêche maritime. Reprise de la pêche au corail en 2014 après 13 ans de fermeture La pêche au corail, fermée en 2001 à cause d'une surexploitation, devrait être reprise en 2014, a annoncé dimanche le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi. «Les textes réglementaires et juridiques seront définis durant le prochain trimestre en vue de réunir toutes les conditions de la reprise de la pêche au corail en 2014», a déclaré le ministre lors d'une réunion d'évaluation de son secteur. «Si on reprend cette pêche, il faut le faire avec des conditions d'encadrement technique et administratif nécessaires pour éviter de retomber dans tout dérapage», a souligné M. Ferroukhi. La pêche au corail a été fermée en 2001 suite à une surexploitation de cette ressource, accentuée par l'absence d'une évaluation du potentiel existant. Neanmoins cette suspension n'a pas pour autant freiné le braconnage de l'or rouge. L'Algérie dispose d'un potentiel important de corail notamment rouge, équivalent à 50% des réserves mondiales, selon le ministre qui se réfère aux estimations des spécialistes internationaux. M. Ferroukhi a indiqué, en outre, qu'une étude d'évaluation de cette ressource halieutique réalisée entre 2006 et 2009 avait recommandé la création d'un organisme qui veillera à une reprise alternée et suivie de la pêche du corail afin d'assurer sa durabilité. Il s'agit d'une agence de pêche durable qui sera l'instrument qui va encadrer, entre autres, la pêche de la ressource coralliaire dont l'exploitation sera faite à travers des concessions attribuées par adjudication, selon le ministre. «C'est important d'ouvrir ce dossier parce que plus longtemps on laissera cette pêche fermée, plus l'informel et le braconnage deviennent difficiles à maîtriser», a-t-il affirmé. La reprise de cette activité permettra aussi au secteur de contribuer à l'économie nationale notamment dans les zones potentielles comme Annaba et El-Kala.