La fête de Yennayer, le jour de l'an du calendrier amazigh, traditionnellement célébrée le 14 janvier dans les Aurès, a créé, mardi à Batna, un climat de joie et d'allégresse, a-t-on constaté. Les festivités organisées pour deux jours à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, à l'initiative du mouvement associatif local, a été marquée par la présence des produits traditionnels qui distinguent cette région et fait la réputation de ses familles, notamment en milieu rural et montagneux. Les tableaux reproduisant avec habileté des scènes du quotidien des familles des Aurès et leurs efforts pour venir à bout de l'hostilité du relief et du milieu dans lequel elles vivent, ont attiré de nombreux visiteurs subjugués par les techniques utilisées associant la sculpture et l'aquarelle. Le président du comité d'organisation a indiqué que les festivités qui s'articulent autour de tables rondes, de conférences, de récitals poétiques et d'expositions artisanales et de mets culinaires traditionnels, ont pour objectif de "faire connaitre les coutumes amazighes dans la perspective de les faire sortir de leur milieu restreint". La veille, comme chaque année, les familles de la région des Aurès se sont attablés autour d'un grand repas agrémenté de viande de chèvre, de poulet ou de boeuf, décoré par au moins sept fruits dont des figues sèches, des grenades et des dattes que l'on distribue aux voisins, riches ou pauvres, et sans distinction aucune.