Festivités - Une large exposition dédiée au patrimoine culturel amazigh a été inaugurée, hier, samedi, à la Maison de la culture Mohamed-Boudiaf d'Annaba. Organisée à l'occasion du nouvel an amazigh, Yennayer, cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'à jeudi prochain, met en relief la beauté de l'habit traditionnel kabyle, les objets en poterie et les bijoux berbères ainsi que les mets du terroir qui accompagnent habituellement cette fête. Le public a également été convié à un gala de variétés animé par les ateliers de musique et de la chanson andalouse et moderne, relevant de la maison de la culture Mohamed-Boudiaf. Danses et chansons kabyles avec l'artiste Noureddine Dhibianne ont fait vibrer les jeunes qui étaient très nombreux à cette fête. Par ailleurs, les Touareg du Tassili Azjjer dans la wilaya d'Illizi, ont célébré, hier, à l'instar d'autres régions du pays, le Yennayer, nouvel an amazigh (année 2963), dans une ambiance familiale festive mettant en valeur les diverses composantes de la culture targuie. La maison de la culture Othmane-Bali de la ville d'Illizi a servi, à cette occasion, de cadre à une exposition, à l'initiative de l'association culturelle Ihiragh, mettant en exergue diverses composantes de la culture des Touareg du Tassili Azjjer, dont des effets vestimentaires traditionnels et des modèles d'ustensiles utilisés par l'homme amazigh de cette région du sud du pays. Des mets de tedjala, fetat, tarkit, tamsine et tikadorine, faisant l'essentiel de l'art culinaire traditionnel des Touareg d'Azjjer, ont été exposés à l'occasion, en signe d'attachement au patrimoine culturel ancestral, en plus de l'interprétation de chants du terroir et de legs ancestral des genres de tindi, imzad et d'alagh. La célébration du nouvel an amazigh est une occasion pour renouer avec le patrimoine culturel matériel et immatériel et préserver les us et traditions ancestrales pour les léguer aux générations montantes, a, de son côté, indiqué le directeur de la maison de la culture d'Illizi, Ammari Barka. Le président de l'association culturelle Ihiragh, Ghali Messaoui, a précisé que la célébration du nouvel an amazigh s'assigne comme objectifs «la mise en exergue de la dimension amazighe de la population d'Azjjer, la préservation de ce patrimoine culturel et la pérennisation de la mémoire culturelle des aïeux». Yennayer 2963 a été également chaleureusement accueilli, à Constantine, aux sons entraînants de la zorna et aux salves de baroud. Une joyeuse procession a sillonné les principales artères du centre-ville, dans une ambiance festive, rehaussée par les youyous des femmes et les applaudissements d'un public nombreux, gagné par l'allégresse ambiante. La caravane a marqué une halte sur l'esplanade de la maison de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa, où les festivités se sont poursuivies avec des expositions de mets et de pâtisseries traditionnels et de produits d'artisanat. - Djamel Foughali, directeur de la culture de Constantine, dira : «Célébrer Yennayer, c'est préserver et entretenir une mémoire collective.» Il a ajouté que les festivités qui se poursuivront jusqu'à jeudi prochain, constituent également «un espace de rencontres et d'échanges autour de divers thèmes puisés des champs historique, artistique et littéraire». Deux conférences sont également programmées dans le cadre de cette manifestation, tandis que des universitaires se pencheront, mardi et mercredi, sur la littérature amazighe, et détailleront l'histoire des Amazighs à Constantine. De nombreuses manifestations culturelles ont marqué aussi la célébration de Yennayer à Biskra et Mila. Pour conférer une atmosphère festive à cette célébration, une troupe de Rahaba s'est produite devant la population locale réunie pour l'événement à Biskra, dans l'oasis de Maourou, dans les Zibans. La ville de Mila a célébré le nouvel an amazigh par l'organisation d'un gala artistique et de spectacles folkloriques. La troupe El-Wiaâm (la concorde) a présenté un spectacle folklorique à la place de la maison de la culture Moubarek-El-Mili où elle a subjugué le public milévien, friand de chants folkloriques et de salves de baroud. Un concert de chants, animé par les artistes Cherif Chaoui, Mohamed El-Mili et Samir El-Eulmi a été également organisé au grand bonheur des jeunes et des familles qui ont assisté à l'inauguration de cette première célébration du nouvel an amazigh.