Les relations parlementaires entre l'Algérie et l'Iran et la nécessité de les consolider ont été au cœur de la rencontre qui a réuni, hier, à Alger, le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, et le président du Conseil consultatif islamique iranien, M. Ali Larijani, indique un communiqué du Conseil de la nation. Les discussions ont porté sur la nécessité de consolider les relations parlementaires entre l'Algérie et l'Iran, notamment à la faveur des derniers développements positifs qu'ont connus les deux pays durant ces dernières années. Lors de l'audience qu'a accordée M. Bensalah à M. Larijani, qui se trouve actuellement en Algérie pour prendre part à la réunion du comité exécutif de l'Union des assemblées des pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), les deux parties ont passé en revue les moyens à même de hisser les relations économiques et commerciales au niveau des relations politiques. Les deux parties ont également salué l'intensification des contacts et concertations entre les deux pays au plus haut niveau ainsi que la convergence de leurs vues sur nombre de questions d'intérêt commun, notamment les défis qui se posent au monde musulman. Dans ce sens, la Déclaration d'Alger adoptée lundi soir, à l'issue de la clôture des travaux de la 21e session du comité exécutif de l'Union des assemblées des Etats membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), salue les résultats des élections présidentielles iraniennes et condamne les ingérences étrangères dans les affaires intérieures de l'Iran. La Déclaration d'Alger appelle, en outre, le peuple iranien à s'unir autour de son gouvernement et exprime sa préoccupation suite aux pressions exercées sur l'Iran ayant pour objectif de le priver de ses droits à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Elle dénonce, à cet effet, la politique consistant à fermer les yeux sur l'arsenal nucléaire israélien qui met en danger la sécurité et la stabilité dans toute la région et ce, en l'absence de tout contrôle international. La Déclaration d'Alger souligne, à propos de la question palestinienne, qu'elle suit avec attention les conséquences de l'invasion de la Bande de Ghaza par Israël et la poursuite du blocus imposé au peuple palestinien et appelle à de plus intenses démarches pour mettre un terme à ce blocus et ouvrir tous les accès. Le comité exécutif de l'Union déclare, en outre, suivre l'intransigeance de l'entité sioniste qui entrave le dialogue et la paix dans la région et appelle l'ensemble des factions palestiniennes à tout faire pour le succès de leur dialogue. Il a réitéré en conséquence son soutien à la résistance du peuple palestinien et sa détermination à faire face à l'agression israélienne pour recouvrer tous ses territoires occupés y compris la Bande de Ghaza, la Cisjordanie et la ville d'El Qods. Le comité exécutif déclare son rejet total des actions sionistes dans la ville d'El Qods qui ciblent son identité arabe et islamique dans le but de la judaïser, soulignant, à cet effet, la nécessité d'une action internationale menée par l'Unesco et les Nations unies pour mettre un terme aux agissements israéliens malsains. Par ailleurs, et après avoir attiré l'attention sur le danger que représente la crise financière mondiale et son impact sur les économies des Etats musulmans et appelé à la mise en place d'un mécanisme juridique visant à créer un système bancaire unifié, la Déclaration d'Alger invite les Etats de la Nation musulmane à encourager l'entraide multiforme pour faire face aux défis de la mondialisation, notamment à travers la mise en place d'un système pour réduire ou annuler les dettes dues aux Etats musulmans riches qui accablent l'économie des Etats musulmans pauvres. La déclaration condamne, en outre, le terrorisme sous toutes ses formes et noms, qu'il s'agisse de terrorisme individuel, de terrorisme de groupe ou de terrorisme d'Etat tel qu'il est pratiqué par Israël contre le peuple palestinien. S'agissant de la situation en Irak, la Déclaration d'Alger souligne son soutien au peuple irakien et à son gouvernement en l'aidant dans ses efforts visant à restaurer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. Elle exprime, en outre, sa préoccupation à propos des accusations fausses, obscures et douteuses portées par le Tribunal pénal international contre le président soudanais Omar El Bashir et condamne la politique de deux poids deux mesures. Ouzna Mesroua