L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) et le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (CNAPEST) ont décidé l'arrêt de la grève entamée depuis plus de trois semaines et la reprise des cours, après la prise en charge par la direction générale de la fonction publique de toutes les revendications soulevées. Le syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (SNAPEST) a, quant à lui, décidé de poursuivre la grève, en attendant la fin des négociations avec le ministère délégué chargé de la réforme du service public. Conformément à l'accord, tout enseignant, des cycles primaire ou moyen, ayant cumulé 10 années d'expérience, à compter de la date de son recrutement, ouvre droit à la promotion au poste d'enseignant formateur, à l'instar des enseignants du secondaire. Ce point figure parmi les principales revendications de l'UNPEF pour lesquelles elle a lancé un mouvement de grève avec le CNAPEST et le SNAPEST depuis plus de 20 jours, appelant à combler "les lacunes" contenues dans le statut particulier des travailleurs du secteur, dont le droit à la promotion. La liste de revendications comprend également la révision de la prime de zone dans la région du sud et des Hauts Plateaux. Cependant, le ministère qui a déjà pris en charge plus de 80% des revendications relevant de ses prérogatives, comme la garantie du logement, la médecine de travail et la formation des enseignants n'est pas en mesure de réviser le statut particulier qui relève des prérogatives de la direction de la fonction publique. Le responsable de la communication 'information à l'UNPEF, Messaoud Lamraoui, a déclaré que la rencontre avec les représentants de la direction générale de la fonction publique a été couronnée par "la satisfaction" de la principale revendication, concernant le droit de promotion de l'enseignant du primaire et du moyen. Le coordonnateur national du CNAPEST, Nouar Arabi, a déclaré qu'un accord relatif à l'intégration des enseignants en fin de carrière a été dégagé à l'issue de la rencontre qui a regroupé mardi le ministère délégué chargé de la Réforme du Service public et des représentants du CNAPEST. Après examen de la situation par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, il sera proposé "la généralisation de cette décision à l'ensemble de la fonction publique", a-t-il ajouté. Le bureau national du SNAPEST a indiqué que les négociations avec le ministère délégué chargé de la Réforme du service public sont toujours en vigueur et reprendront jeudi. "La grève se poursuivra et à l'issue des négociations, le bureau se réunira pour évaluer les résultats et décider de la poursuite ou non du débrayage", a fait savoir la même source dans un communiqué. Une autre rencontre avait réuni mardi le SNAPEST et la Fonction publique pour examiner les points en suspens. Le débrayage mené par les travailleurs du secteur de l'Education a connu un "taux d'adhésion conséquent", selon ses initiateurs, et ce grâce à la mobilisation et la détermination des enseignants. Seule une minorité "n'a pas répondu favorablement" à la grève, selon la tutelle qui a fait savoir que des enseignants se sont "retirés" ces derniers jours du mouvement de protestation. Le chargé de communication au ministère de l'Education nationale, Fayçal Haffaf, a indiqué que report des compositions du deuxième trimestre et des vacances de printemps suite à la grève "n'est, jusqu'à présent pas à l'ordre du jour". Pour lui, il n'y a pas assez d'"arguments pédagogiques" permettant le report de ces examens à une date ultérieure.