Les réalisateurs algériens Merzak Allouache et Abdennour Zahzah ont respectivement reçu le Prix spécial du jury et le Prix de la meilleure oeuvre artistique au 3e Festival du cinéma africain de Louxor (Egypte) clos lundi soir, ont annoncé mardi les organisateurs sur le site Internet du festival. Merzak Allouache qui concourait parmi 13 autres films pour le premier Prix du festival a reçu le "Silver Mask Of Tuntankhamen" (Le masque d'argent de Toutankhamon) et une distinction d'une valeur 3000 dollars américains pour le long métrage de fiction "Es-Stouh" (Les terrasses). Abdennour Zahzah a été distingué pour le documentaire "El oued el oued" au même titre que le Tunisien Ahmed Jilassi, auteur de "Emirs au pays des merveilles". Le Nile Grand Award, premier Prix du festival a été décerné au cinéaste rwandais Joel Karekeszi pour "Ibabazi" (Le pardon) par un jury composé, entre autres, du cinéaste algérien Ahmed Rachedi. Sorti en 2013, "Es Stouh", coproduction algéro-française, tournée en 11 jours à Bab El-Oued, quartier fétiche de Marzak Allouache, met en scène l'histoire d'Aïcha, incarnée à l'écran par Amel Kateb, une mère célibataire qui vit sur une terrasse de ce quartier populaire d'Alger. "El oued el oued" (2013) relate le quotidien de citoyens habitant le long de l'Oued Sidi L'kebir depuis sa source sur les hauteurs de l'Atlas blidéen jusqu'à la Méditerranée où il se jette. Un total de 80 oeuvres cinématographiques de 41 pays africains étaient en compétition lors de cette 3e édition du Festival qui s'est tenue du 18 au 24 mars dans cette ville touristique du sud de l'Egypte. Le Festival du film africain de Louxor a été crée en en 2011 à l'initiative de la Fondation des artistes indépendants, un regroupement de jeunes cinéastes égyptiens qui se sont organisés après le chute du régime de Hosni Moubarak pour mettre en place un cadre autonome dédié au cinéma africain.