La compétition s'accélère entre les candidats à la présidentielle du 17 avril avec l'entame de la deuxième semaine de la campagne électorale, une participation massive des électeurs étant pour eux l'enjeu du scrutin, relèvent dans leur édition de lundi les différents titres de la presse nationale. L'appel des candidats à un vote massif le 17 avril, "en réponse à ceux qui doutent de la crédibilité du scrutin", a caractérisé le huitième jour de la campagne électorale, relève le quotidien El Massa (public). A l'entame de la deuxième semaine de cette campagne électorale, les candidats Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Louisa Hanoune, Moussa Touati, Ali Fewzi Rabaïne, et leurs représentants, "doivent sortir des généralités et du discours populiste et leur préférer des thèmes susceptibles d'accrocher l'attention du simple citoyen à travers des promesses concrètes", selon El massaa. Horizons, qui a consacré trois pages à l'événement, observe que "le dialogue national s'invite dans la campagne". "Au huitième jour de la campagne électorale, les candidats plaident pour un changement pacifique et un dialogue national. Pour se faire, tous sont unanimes à appeler à une participation massive des électeurs au rendez-vous du 17 avril", souligne-t-il. Pour El Moudjahid, les six prétendants à la magistrature suprême ont développé, la première semaine de la campagne, une thématique "riche et plurielle" s'intéressant à la fois aux spécificités régionales dont la prise en charge doit s'inscrire dans une vision globale et nationale. C'est ainsi qu'au huitième jour de la campagne, note-t-il, "les thèmes de la corruption, des valeurs sociales, du dialogue national global ont été au cœur des meetings organisés par les six candidats en lice". Le quotidien Echaab a réservé de son côté six pages aux meetings des différents candidats qui ont plaidé pour une meilleure gestion de l'Etat et des institutions et une plus grande lutte contre la corruption. Il enregistre un "durcissement" de la compétition électorale autour de ces thèmes afin de convaincre le maximum de citoyens d'aller voter le 17 avril. Quant aux journaux de la presse privée, ils ont axé leurs commentaires sur le désintérêt populaire à l'égard des meetings à cause notamment des stratégies de communication adoptées par les candidats. El Watan estime ainsi dans un commentaire que "les candidats à la présidentielle semblent éprouver du mal à sortir d'un discours figé, d'une méthode de communication qui, au lieu de les rapprocher des Algériens, les isole". Ils ne parlent aux Algériens que "de ce qui agite la scène nationale et internationale. Les six candidats ne réagissent pas à l'actualité, donnent l'impression de n'être pas du tout concernés par ce qui se déroule en Algérie, tournent le dos le dos aux réalités du moment", ajoute-t-il. Les affiches électorales des différents candidats ont été conçues dans "l'improvisation et la médiocrité" déplore le Soir d'Algérie. "Les affiches réalisées ne sont pas brillantes concernant la visibilité, comme au niveau de leur contenu. Il n'y a pas de recherche concernant les slogans. Il y a une retenue qui inquiète au niveau des supports de communication politique et nous avons même reculé sur ce plan depuis 1992", souligne le même quotidien, citant un universitaire. Liberté déplore le fait que "les six candidats ignorent le sport". Son éditorialiste note par ailleurs que "plus d'une semaine après le début de la campagne électorale, les Algériens ne se donnent toujours pas la peine d'aller à la rencontre des candidats en lice pour la présidentielle du 17 avril." De son côté, l'Expression revient dans son éditorial sur le bilan de la première semaine de la campagne électorale. "Que retenir de ce tiers du parcours de la campagne électorale? Beaucoup et peu à la fois. Beaucoup, car il a été riche en enseignements. Le premier est la confirmation du discours politique qui n'avance pas. Il ne parvient pas à s'affranchir de cette 'malédiction' du constat. Tout le monde ressasse ce que tout le monde sait déjà." "La campagne électorale boucle sa première semaine et les candidats enfilent sans éclats le costume de président de la République. Insipides, incolores et inodores, leurs meetings se succèdent et se rassemblent. Les candidats peinent à trouver le mot qui accroche, la phrase qui mobilise", souligne l'Expression dans un autre article. Pour Echourouk El Yaoumi, "la campagne électorale a déserté les salles et les stades de meetings pour s'installer dans le monde virtuel d'Internet, notamment les réseaux sociaux (facebook, twitter, youtube...), où l'on s'affronte sans ménagement".