Les déclarations politiques ont prédominé lors de la première journée de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain a relevé lundi la presse nationale qui a consacré de larges espaces rédactionnels aux sorties des candidats ou leurs représentants pour convaincre les électeurs par leurs programmes. Pour le quotidien arabophone Echaâb, "les candidats ont investi le terrain pour convaincre les électeurs par leurs programmes", prévoyant que "la course à la présidentielle sera rude dans les prochains jours". Echaâb a consacré cinq pages aux sorties des six candidats qui ont promis à travers leurs déclarations de réviser la Constitution, de soutenir les jeunes, de lutter contre la centralisation excessive de l'Etat et de faire participer la génération de l'indépendance à la prise de décision politique. Les meetings de Abdelaziz Belaid, Ali Benflis, Louiza Hanoune, Ali Fawzi Rabaïne, Moussa Touati et des représentants de Abdelaziz Bouteflika, ont été toutefois inégalement couverts par la presse dont certains titres ont ignoré les sorties électorales de plusieurs d'entre eux. El Moudjahid a réservé cinq pages à la première journée de la campagne électorale observant que "les questions politiques dominent les débats". "Le premier jour de la campagne électorale a vu les questions politiques et sociales dominer l'essentiel des discours des candidats ainsi que leurs représentants engagés dans la course à la magistrature suprême de l'Etat", note-t-il. Dans son éditorial, Liberté souligne que la nécessité d'aller vers des réformes politiques fait consensus parmi les six candidats en lice, avec une différence dans la vision que chacun se fait de cette "ouverture". "On connaît déjà qui va gagner la présidentielle de 2014. Ce n'est pas un candidat. C'est juste un mot: ouverture. Il va rythmer cette campagne présidentielle 2014 tant il est décliné par tous les acteurs. Donc tout le monde est d'accord. Il faut ouvrir. Mais quoi au juste?", s'interroge l'éditorialiste. Liberté, au même titre qu'El Watan, a consacré des espaces rédactionnels à tous les candidats à la prochaine présidentielle. El Khabar a abordé aussi bien les activités électorales des différents candidats et de leurs représentants que celles des partisans du boycott du scrutin du 17 avril. De son côté, Horizons, qui a consacré quatre pages au premier jour de la campagne, observe dans un commentaire que "depuis hier (dimanche) matin, l'accélération est à fond, comme dans un sprint final même s'il reste encore vingt jours de rythme à soutenir que seuls les préparés au deuxième souffle franchiront la ligne d'arrivée avec un meilleurs capital d'adhésion des foules". "Mais cette campagne sera aussi une occasion de refléter les aspirations d'un peuple aujourd'hui mûr et qu'on n'a pas le droit de décevoir. Les candidats doivent convaincre avec des programmes objectivement réalisables (...)", souligne-t-il. Cependant, le lancement de la campagne pour la prochaine présidentielle a été "tiède" au niveau de la wilaya d'Alger, à en croire El Fadjr et Echorouk El Yaoumi (arabophones) qui ont relevé "l'indifférence" de l'opinion publique à l'égard de ce scrutin et l'absence des affiches des candidats dans les espaces qui leur sont réservés. "L'abstention fait peur" analyse le Quotidien d'Oran pour qui le boycott risque d'être au rendez-vous du scrutin de la présidentielle avec un taux jamais atteint". Il a consacré deux pages à la campagne électorale, axant comme tous les autres titres sur les déclarations politiques de M. Benflis, Abdelaziz Belkhadem (pour le compte du candidat Bouteflika), MM. Touati et Rabaïne, en passant sous silence les sorties de Mme Hanoune et M. Belaid. Même tendance au Soir d'Algérie qui a conscaré trois pages aux activités de trois candidats (Bouteflika, Benflis et Hanoune) sur les six en compétition.