Le candidat indépendant à l'élection présidentielle, Ali Benflis, a indiqué, jeudi à Saida, qu'il était temps de laisser la place à la "légitimité de la compétence" et du "mérite" dans le choix des cadres pour occuper des responsabilités. "Il est temps de reconnaitre de nouvelles légitimités dans le choix des cadres dont celle de la compétence, du mérite et de la maitrise", a-t-il affirmé au théâtre régional Sirat-Boumediene de Saida où il animait un meeting électoral, en s'engageant à accorder la responsabilité, en cas de son élection, à de jeunes cadres à condition qu'ils "se conforment à la loi et à la culture de l'Etat", a-t-il précisé. Le candidat Benflis a expliqué aux nombreux partisans présents dans la salle, que les politiques ne peuvent connaitre le succès escompté qu'à condition de confier leur mise en œuvre à des "hommes intègres et compétents", ajoutant que "l'élite est le train" qui conduit la société vers des lendemains meilleurs. "La non-reconnaissance de la compétences et du savoir affaiblit l'Etat", a-t-il asséné. Dans son intervention, l'ancien chef de gouvernement est revenu sur le décret interdisant les marches à Alger, promulgué en juin 2001, expliquant que ce texte a vu le jour "après avoir autorisé la marche du 14 juin, laquelle avait abouti à de la casse et à des blessés". "Lors d'une réunion que j'ai tenue avec des cadres, on m'a prévenu de ne pas l'autoriser arguant qu'il pourrait y avoir des dépassements vu la conjoncture car l'état d'urgence était en vigueur et le terrorisme était là", "J'étais le seul à avoir dit oui pour cette marche", a affirmé M. Benflis. "J'ai assez de courage pour assumer mes responsabilités", a dit le candidat au scrutin du 17 avril, concernant ce "décret interdisant les marches", ajoutant que "rien n'empêchait ceux qui lui ont succédé depuis 2003", date de son départ du gouvernement de "lever l'interdiction". Par ailleurs, Ali Benflis a décliné les grands axes de son projet de renouveau national notamment sa perception de l'Etat Algérien après l'élection présidentielle, si les électeurs décident de le choisir, notamment la mise en place de véritables institutions, l'instauration du droit à la citoyenneté et la préservation des deniers publics, entre autres. Il a préconisé pour la wilaya de Saida, à la fin de son meeting de campagne électorale, d'encourager les investissements pour lutter contre le chômage.