Le peuple algérien est "libre de choisir son président sans intervention étrangère à travers un scrutin crédible et démocratique", a indiqué samedi à Alger Ramdane Taazibt, membre de la direction de campagne de la candidate du Parti des travailleurs (PT) à l'élection présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune. La position du Parti des travailleurs est claire en ce qui concerne "les tentatives d'intervention étrangère dans les affaires intérieures de l'Algérie et dans l'élection présidentielle", a précisé M. Taazibt au forum du quotidien "El-Moudjahid", soulignant q'"une solution algérienne lacunaire est préférable à une solution étrangère internationale qui ne fera qu'aggraver la situation". Concernant les appels à l'intervention de l'Armée nationale populaire (ANP) dans la vie politique, le responsable du parti de Mme Hanoune les a qualifiés d'"appels au coup d'Etat" qui, a-t-il dit, "aboutiront au même problème dont a souffert l'Algérie à une certaine époque". Le peuple algérien a le droit de choisir le président qu'il veut parmi les six candidats sans intervention étrangère à travers un scrutin libre, crédible et démocratique, a insisté M. Taazibt. Il a, dans ce contexte, affirmé le soutien du PT à la position du gouvernement algérien "qui résiste à toutes les tentatives étrangères voulant l'amener à accepter l'envoi de troupes de l'ANP hors des frontières nationales", soulignant qu'une telle action (envoi de troupes) "serait synonyme d'un aval à l'arrivée de troupes étrangères en Algérie". M. Taazibt a, par ailleurs, fait savoir que la campagne électorale menée par le PT pour la présidentielle de 2014 était la plus importante depuis la création du parti en 1990 en termes de "moyens financiers mobilisés et d'efforts déployés". Cette campagne est différente des précédentes de par la situation politique prévalant dans le pays et l'ampleur des dangers qui le guettent de l'intérieur et de l'extérieur, a-t-il ajouté. Concernant des dépassements que le parti aurait subi dans le cadre de la campagne électorale, M. Taazibt a expliqué que le parti avait "saisi la Commission nationale indépendante de surveillance de l'élection présidentielle au sujet des dépassements qui nous ont ciblés en ce qui concerne les interventions, les plages horaires sur les chaînes de radio nationales ainsi que sur ce qu'il a qualifié d'affichage anarchique". S'exprimant sur Tamazight, il a fait part de son refus des thèses préconisant l'enseignement de cette langue aux seules populations la parlant. "C'est un patrimoine national. Sa généralisation et son enseignement dans 1541 communes du territoire est de nature à unifier la nation non à la diviser", a-t-il soutenu. "Après le 17 avril, nous voulons amorcer une ère de renouveau politique, de démocratie véritable et de quiétude pour le pays", a-t-il dit, soulignant le droit du peuple algérien à vivre dans la dignité et à exploiter en toute souveraineté ses richesses.