La secrétaire générale du PT Trois «non» et bien évidemment trois arguments. Non, non et non, clame la SG du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Trois non, et bien évidemment trois arguments. Mme Hanoune s'oppose à la présence d'observateurs étrangers pour la supervision de l'élection présidentielle est contre l'arrêt du processus électoral et bien sûr, contre la période de transition. La SG du PT a étalé ses arguments pour justifier ses négations qui ont été annoncées au cours d'une conférence de presse organisée hier au siège du parti à Alger. Pour la période de transition, proposée par des personnalités et des partis politiques, la SG du PT s'est dit contre cette proposition. Elle la considère comme «un danger pouvant menacer la stabilité du pays». Mme Hanoune a indiqué dans ce contexte: «On considère que les structures de transition spolient et confisquent les droits du peuple» ajoutant «on a tous vu où sont arrivées l'Irak, la Tunisie, la Libye à cause des périodes de transition». En outre, la candidate au prochain scrutin, a indiqué que sa formation est «contre l'arrêt du processus électoral». Selon elle, l'arrêt de ce processus «ouvrira une grande porte à l'instabilité et le vide institutionnel». Concernant la présence d'observateurs étrangers à la prochaine présidentielle, la SG du PT est catégorique, et ne laisse aucune ombre de doute, «non» a-t-elle clamé. Elle ne voit pas l'utilité de faire appel à ces observateurs, si ce n'est une façon de mettre la pression. Ces derniers, selon elle, «rédigent des rapports bidon». Leur présence serait pour Mme Hanoune du cinéma, elle affirme dans ce sens: «Nous avons eu la démonstration que c'est du cinéma. Il y a 49.000 bureaux de vote et il ne peut y avoir 49.000 observateurs». Mme Hanoune estime qu'«il faut ôter tout prétexte et pression extérieurs». Par ailleurs, Mme Hanoune a fait savoir que «son programme n'est pas le sien, mais celui de tout le Parti des travailleurs», la commission installée à cet effet a clôturé le programme présidentiel qui devra ensuite être validé par le bureau politique du parti. Elle a souligné que «le conseil national se réunira cette fin de semaine, où on mettra en garde les militants de ne pas tomber dans le piège de la provocation». La SG du PT a mis en garde «le président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Justice sur la transparence du scrutin qui est liée à la stabilité du pays». S'agissant des manifestations survenues dernièrement et tout ce qui s'en est suivi, Mme Hanoune a réitéré que sa formation était «pour la liberté d'expression et de manifestation», par contre, elle s'oppose aux revendications formulées contre le 4e mandat. «Tout le monde peut manifester, mais tout le monde a le droit de se porter candidat. Nous sommes contre l'insulte et l'invective, mais également les dérapages. Ceux qui ne veulent pas du 4e mandat peuvent soutenir un autre candidat ou boycotter» a-t-elle ajouté, en soulignant que «nous ne permettrons pas qu'il y ait une bipolarité factice, car elle peut mener à l'impasse et à l'ingérence». Elle a plaidé en outre, pour «mettre en place une deuxième République consacrant les vraies valeurs de la démocratie». Cette élection constitue, selon la SG du PT «une élection charnière, soit on sort renforcé et immunisé, soit vers l'abîme». Elle a ajouté par la suite «ce qui dérange en nous, c'est qu'on est indépendants et crédibles». Concernant sa campagne électorale, Mme Hanoune a précisé que «l'axe principal serait la profonde réforme de la Constitution pour concrétiser la volonté du peuple».