Le candidat du Front national algérien (FNA) Moussa Touati, a assuré mercredi qu'il animerait son meeting national électoral samedi à la salle omnisports Hocine Chaalane du complexe Tchaker à Blida bien que n'ayant pas été programmé. "Je me rendrai à Blida et j'y animerai mon meeting national même si je dois le faire dans la rue. Ce sera alors l'occasion de montrer que la campagne électorale est émaillée de dépassements et d'infractions", s'est élevé M. Touati qui s'exprimait au forum du quotidien "El Moudjahid". Il a justifié sa décision par le manquement de l'Administration aux lois régissant pareille matière qui, selon ses propos, stipulent que "lors de la désignation des salles de meeting électoraux par tirage au sort, la priorité est accordée au candidat et non pas à ses représentants ou directeur de campagne". "De tels dépassements doivent susciter des réactions populaires car eux ont utilisé l'argent et l'autorité de l'Administration pas celle de la loi et nous ne saurions accepter un tel fait et nous avons décidé de leur faire face car ils ont agi par mépris de la loi qui doit primer alors que nous autres, nous aspirons à construire l'Etat de droit", a-t-il insisté. Et d'ajouter: "Nous devons faire prévaloir la loi, qui vient d'être piétinée, par notre présence en force et en nous dressant contre ceux qui ont confisqué notre droit à la citoyenneté, à la libre expression et à l'information". Pour le candidat Touati, "le compte à rebours pour imposer notre présence sera peut-être enclenché à partir de Blida. Nous sommes convaincus que tout ce qui a été planifié lors de la présente élection est de nature à conduire l'Algérie vers une transition qui sert une minorité au détriment de tous les Algériens". Il a indiqué avoir saisi la Commission nationale indépendante de surveillance de l'élection présidentielle (Cnisep) de ces "dépassements" à travers un recours introduit auprès de la CWISEP et auprès de l'administration. "Aucune suite n'a été donnée à cette doléance jusqu'à présent", a-t-il dit. A la question de savoir s'il ne redoutait pas des dérapages en persistant à tenir son meeting dans un lieu abritant les militants et sympathisants d'un autre candidat, il répondra que la responsabilité des dérapages, s'ils ont lieu, incombera à la partie qui est en position de force". Il a par ailleurs fustigé le "parti pris" de certains médias publics au profit d'un candidat donné s'interrogeant sur la neutralité du gouvernement en cette conjoncture. "Le gouvernement actuel est-il celui de l'Etat algérien ou bien d'un candidat précis?" s'est-il interrogé à cet égard. Concernant son retrait de la course tel que relayé par certains médias, le candidat Touati a expliqué que ses propos ne signifiaient pas "le renoncement à la course" mais qu'il s'agissait d'une "position franche" qui sera affichée samedi prochain à l'égard de certaines pratiques "constatées tout au long de la campagne électorale".