Toutes les conditions de transparence, de neutralité et de sécurité "seront réunies" pour la réussite du scrutin présidentiel de jeudi prochain, a assuré mardi le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. Dans un entretien accordé à l'APS 48 heures avant le début du scrutin, le ministre a tenu à assurer que toutes les conditions de transparence, de neutralité et de sécurité "seront réunies" pour la réussite du scrutin, indiquant que les Algériens "doivent être confiants quant au respect de leur choix légitime et souverain". A cette occasion, M. Belaïz a exhorté les Algériens à jouer "pleinement" leur rôle "en participant en masse, en toute sérénité et en toute sécurité", à cette élection. Il a qualifié le rendez-vous électoral de "tournant décisif" dans l'histoire du peuple algérien, "dans sa marche vers la réalisation de son aspiration déterminée à poursuivre et à parfaire l'édification d'un Etat démocratique, un Etat de droit garant de toutes les libertés, un Etat engagé sur la voie du progrès, dans la paix, la sécurité et la stabilité". M. Belaïz a relevé que, depuis la convocation du corps électoral par le président de la République, le 17 janvier dernier, les scènes, politique et sociale nationales, "connaissent une effervescence à la mesure de l'importance de ce rendez-vous". "Cette effervescence, du reste tout à fait naturelle, reflète non seulement la maturité politique de notre peuple et l'intérêt qu'il porte à l'élection, mais aussi et surtout son niveau d'appropriation de la pratique démocratique", a-t-il estimé. "En effet, au-delà des divergences des visions et des programmes, il demeure que notre amour du pays et notre attachement à la République et aux constantes de la nation constituent, en réalité, le ciment qui nous unit et qui appelle chacun d'entre nous au respect de l'autre, de ses idées, et aussi au respect de la Constitution, des lois et règlements qui régulent notre +vivre ensemble+", a poursuivi le ministre. Par ailleurs, M. Belaïz a souligné que l'administration est composée de femmes et d'hommes, dont "nul ne peut douter de leur engagement à servir les intérêts suprêmes de la nation et également de leur aspiration, au même titre que tous leurs concitoyens, à une Algérie meilleure, tournée vers la voie du progrès et de la prospérité". Belaïz regrette les "quelques cas de violence" durant la campagne électorale ALGER-Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a indiqué mardi que la campagne électorale pour l'élection présidentielle de jeudi prochain s'est déroulée dans l'ensemble dans de "bonnes conditions", regrettant toutefois les "quelques cas de violence" enregistrés durant cette même campagne. "Dans une campagne électorale d'une élection aussi importante et avec autant de charge émotionnelle que l'élection présidentielle, il était prévisible qu'il y ait certains dépassements qui ont d'ailleurs été largement rapportés par la presse, ce qui n'a pas perturbé la campagne électorale qui s'est déroulée, dans l'ensemble, dans de bonnes conditions", a noté le ministre dans un entretien à l'APS. "Toutefois, tout comme la majorité des Algériens, je déplore et je regrette, les quelques cas où il y a eu recours à la violence", a-t-il martelé. En réponse à ceux qui accusent l'administration de fraude avant même la tenue de l'élection, M. Belaïz a affirmé que ces gens "nous mettent devant une logique paradoxale qui voudrait que l'élection soit honnête dans le cas où ils seraient victorieux et qu'il y aurait forcément fraude en cas de leur défaite". "Cette logique est antidémocratique, voire même immorale. Car, dans la pratique démocratique, le vaincu se doit de féliciter le vainqueur et ce dernier doit rendre hommage au vaincu", a-t-il affirmé. Le ministre a rappelé que le principe même des élections démocratiques, au-delà du fait évident qu'il y ait un vainqueur et un vaincu, "réside dans le fait que l'Etat et la société en sortent vainqueurs", soulignant que les élections représentaient, de ce fait, "le seul et l'unique moyen pour que la paix, la stabilité et la sécurité soient sauvegardées et consolidées". "Mais au-delà de tout cela, l'essentiel à retenir de cette campagne électorale c'est que l'ensemble des candidats et leurs représentants ont pu s'exprimer pleinement et en toute liberté, durant trois semaines et sur l'ensemble du territoire national et ils ont eu la possibilité d'exposer, aux citoyennes et citoyens, leur vision politique et les programmes qu'ils ambitionnent pour l'Algérie s'ils venaient à être élus", a estimé M. Belaïz. Par ailleurs, le ministre a souligné que les espaces qui ont été réservés par l'administration ont tous été prêts "en temps voulu" pour recevoir les candidats et leurs représentants ainsi que les citoyens qui ont assisté à leurs meetings. Concernant la participation des citoyens aux différents meetings, M. Belaïz a noté que la campagne électorale, qui a pris fin dimanche dernier à minuit, avait démarré de façon "timide" la première semaine pour devenir "plus active" à partir de la deuxième semaine. Il a également rappelé que l'administration avait mis, à titre gracieux, à la disposition des six candidats, 3.250 espaces répartis en 1868 salles, 799 stades et 583 places publiques, ajoutant que des commissions ad-hoc ont inspecté systématiquement ces lieux afin d'assurer le bon déroulement des meetings.