La consultation populaire du 17 avril prochain sera régulière et normale, afin qu'elle soit un autre mode opératoire du reflet de la démocratie en Algérie. Ce principe s'inscrit en droite ligne à ce que ledit scrutin se déroulera dans un climat paisible, soit avant tout, le respect entre les six candidats pour permettre à ce qu'il y ait un vote transparent. Dans ce cadre, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Tayeb Belaïz, a réitéré, jeudi à partir d'Oran, la neutralité de l'administration, qui, d'après lui, a fait preuve jusqu'à présent de neutralité envers tous les candidats, rappelant qu'une instruction a été adressée à l'administration pour observer la "neutralité totale". M. Belaïz a signifié à l'occasion que "quiconque pense le contraire doit apporter la preuve". En effet, du côté des cinq candidats adversaires du candidat Abdelaziz Bouteflika, il y a cette inquiétude sur le rôle que pourrait jouer l'administration dans ce vote populaire. M. Belaïz, à travers les instructions adressées aux agents de l'Etat et aux collectivités locales, a mis l'accent à ce que tous les agents impliqués dans le déroulement de cette élection présidentielle respectent la neutralité et l'impartialité et de n'avoir aucune mainmise sur les opérations de vote. La seule responsabilité de l'administration est de garantir les conditions adéquates de ces opérations électorales sur les plans matériel et administratif. Il faut donc savoir que ce rendez-vous électoral se joue dans un contexte où chaque institution, chaque candidat, a un rôle et une responsabilité à assumer dans l'organisation et la gestion du scrutin afin d'en crédibiliser chaque étape. Y compris les mécanismes à travers lesquels les électeurs et les candidats articulent leurs droits et leurs devoirs conformément à la loi et la présence sur le terrain d'une administration efficace au service de tous sans aucune exclusivité. Ces mécanismes se caractérisent par la dynamique d'opérer cette transparence et régularité du vote sur les plans démocratique et politique afin de doter plus que jamais les échéances électorales de "boucliers" immunisant véritablement le choix de l'électeur et le respect du verdict des urnes. C'est dire que la réussite du prochain scrutin dont les principes d'organisation sont issus des nouvelles réformes politiques sont des éléments vitaux et essentiels tendant au parachèvement de la reconstruction de l'Etat sur des piliers solides. Les approches novatrices rationalisées par le gouvernement pour aller en termes d'action régulière vers la meilleure interprétation de la solidité du processus démocratique, permettent d'imposer une nouvelle mentalité au sein de l'administration et de la classe politique et, bien sûr, des citoyens envers ce concept de configuration fondé sur un véritable investissement démocratique. Maintenant que la question de la neutralité de l'administration et de la transparence du scrutin du 17 avril ont été tranchées au plus haut niveau de l'Etat et la présence de dispositions administratives et juridiques destinées "discipliner" cette élection, les candidats devraient, au titre de la loi en vigueur, légitimer leurs actions et à faire valoir leur capacité à s'astreindre à des normes de conduite conformes à l'intérêt public qui est attendu d'eux.