Peu de progrès ont été réalisés pour combler le fossé numérique entre les pays maîtrisant les technologies des autres, selon le Rapport mondial sur la technologie de l'information pour l'année 2014, publié par le Forum économique mondial. La stagnation des progrès est jugée "inquiétante" pour les pays émergents et en développement qui courent, d'après le rapport, le risque de "ne pas profiter des nombreuses retombées positives des technologies de l'information et de la communication (TIC)". Les pays émergents risquent de "ne pas bénéficier d'une innovation accrue, de la compétitivité économique et d'une plus grande inclusion sociale", souligne le rapport qui relève que l'un des principaux constats est que "les pays ne peuvent pas uniquement se fonder sur le développement des infrastructures des TIC pour devenir compétitifs". Ces pays peuvent profiter pleinement des avantages des technologies que "s'ils mettent en oeuvre une stratégie globale qui vise à créer les conditions permettant aux compétences, à l'innovation et à l'esprit d'entreprise de prospérer en parallèle avec des infrastructures modernes", estime le rapport. A propos du classement des 148 économies concernées par l'évaluation de l'impact des TIC sur leur croissance et le bien-être de leurs citoyens, une "cohérence" a été constatée au sommet du classement car les six premiers pays (Finlande, Singapour, Suède, Pays-Bas, Norvège, Suisse) ont conservé leur place de l'an dernier. Les Etats-Unis, classés en 7ème place, continuent leur progression vers le haut puisque en 2013, ce pays était à la 9ème place, de même pour Hongkong SAR (8e) et la République de Corée (10e). Le Royaume-Uni, par contre, est le seul des dix premiers pays à régresser en passant de la 7ème place en 2013 à la 9ème place en 2014. Le rapport constate aussi que "les pays scandinaves continuent de dominer l'indice de disposition à la connectivité" et que "les Etats-Unis progressent grâce à l'amélioration de leurs infrastructures des TIC et de leur capacité d'innovation", alors que "la plupart des pays émergents peinent à concrétiser leur potentiel numérique, ce qui est susceptible de ralentir la croissance mondiale".